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La conta di sa tchevrèi

Commune: Avise
Catégorie: Contes pour enfants

Lèi n’ayè eun cou na tchévra avouì sa tchevrèi. Eun dzoo mamma tchévra l’è aléye tchertché de pequé ià pe lo bouque mi, devàn que partì, l’a bièn recomandó i seun pitchoù : « Ivrode po la porta a gneun ! N’a eun gramo loi per hé a l’euntoo que l’attèn po d’otro que de no pequé ».
Mamma l’è djeusto chortia que le tchevrèi senton beché a la porta. « Toque, toque ». An balla vouése di : « Ivrode-mè ! ». Le tchevrèi s’apesaison to de chouitte que l’è po leue mamma. La vouése l’è troo forta é… le magnî son po pe fran le mime.
Tabeucha, que te tabeucha, lo loi eunsiste mi le tchevrèi l’acouton po. Adón lo loi, tot eunmalechà, déside de rendre pi douhe sa vouése. Va eun tchi eungn amì eumpreunté tchica de mique. Avouì na balla couilléó eun botse torne troué le tchevrèi. « Toque, toque ». Eun sentèn beché a la porta, eun tchevrèi, lo pi veuste, s’aprotse de la feniha é vè na groussa patta naa pouzéye su lo resailo. Euncó hi cou l’è po leue mamma.
Lo loi, nèe de radze, magrèye : « Bougro de tchevrèi ! Po moyèn de vo-z-aì ! ». Déside adón d’alé i meleun. Eun, dou, tri… plaouf : eun dzen soito pe lo mouì de la faenna. To blan comme la nai torne beché a la porta di tchevrèi.
« Toque, toque ». Hi cou hé le tchevrèi, eun créyèn pe dabón que l’è leue mamma, uvron la porta. Lo loi l’entre é, leste comme an fezetta, arue a le-z-acapé tcheutte, eun aprì l’otro : Touéno a la coueugne de méizón, Freussón dézò la tobla, Friouleun dedeun lo potadjì, Verneucca desù lo beuffet, Mofletta dérì la porta, Poursouleun euntremì di ridó, mouèn que Pichipot, lo pi pitchoù que l’ie aló se catché deun la pendulla.
Aprì tchica la mamma torne. Vouè mi queun dezastre ! Méizón l’è totta pe l’èe... di tchevrèi gnenca l’ombra. Adón comenche a le querié eun pe cou : « Touéno, Freussón, Friouleun, Verneucca, Mofletta, Poursouleun, Pichipot ! », mi lèi repón po gneun. A fouse de se sentì querié Pichipot, eun trevolèn de pouî, choo de la pendulla é lèi conte to hen que l’è acapitó.
Mamma tchévra é lo tchevrèi désidon adón d’alé tchertché lo loi. Lo trouon eundremè i cu d’an planta, avouì la panhe plen-ia, la botse granta iverta é la lenva defoua. L’è lo momàn bon. Mamma tchévra pren eun pèe de fossette, lèi coppe la panhe é voualà : Touéno, Freussón, Friouleun, Verneucca, Mofletta é Poursouleun soiton foua, tcheutte a la via. Adón a mamma tchévra lèi veun eungn’idó é comande i tchevrèi : « Vitto, vitto, alode prende de bèrio é beuttode-le-zè deun la panhe di loi. Lèi penso pe mè a lèi requioidre la panhe ».
Aprì eun momàn, lo loi se réche, é eun frottèn lo ventro di : « Boodje que sétchinna, la fèi n’i po tan dijéró amoddo hise tchevrèi ! ». Plen comme eun bo, se lée é va tchertché d’eue i pouisse. Mi can se beutte a botsón devàn la borna, le bèrio son troo pezàn é… CLLAOUP lo loi tsi bo dedeun.
Mamma tchévra é le tchevrèi, que l’an vu la beurta feun di loi son fran contèn : « Lo loi l’a belle rebattó, que dzen, que dzen féyèn fiha to lo ten ».

Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Editeur, Quart (Ao) 1984

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La conta di sa tchevrèi

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Ita

L'histoire des sept chevreaux

Il était une fois une chèvre avec sept chevreaux. Un jour maman chèvre va chercher à manger dans le bois mais, avant de partir, elle recommande à ses petits : « N’ouvrez la porte à personne, il y a dans les alentours un méchant loup qui n'attend rien d'autre que de nous manger ».
A peine la maman est-elle sortie, que les chevreaux entendent frapper à la porte – toc, toc - une grosse voix dit: « Ouvrez la porte ! ».
Les petits s'aperçoivent tout de suite que ce n'est pas leur maman : la voix est trop forte et il n’a pas du tout les mêmes manières. Ça frappe, ça frappe, le loup insiste, mais les chevreaux ne l'écoutent pas.
Alors le loup, très en colère, décide d’adoucir sa voix. Il va chez un ami lui emprunter du miel. La bouche pleine d’une belle cuillerée, il revient trouver les chevreaux et : toc, toc…
En entendant frapper à la porte, le chevreau le plus malin, s’approche de la fenêtre et entrevoit une grosse patte toute noire posée sur le rebord.
Cette fois encore, ils s'aperçoivent que ce n'est pas leur maman.
Le loup, fou de rage, murmure : « Malins de chevreaux, pas moyen de vous avoir ! ».
Il décide alors d'aller chez le meunier. Un, deux, trois… plouff ! Le loup saute dans la farine.
Blanc comme neige, il revient frapper à la porte - toc, toc - cette fois-ci les chevreaux, croyant que c'est leur maman, ouvrent la porte. Le loup entre et, rapide comme le vent, il réussit à tous les attraper, l'un après l'autre : Touéno au coin de la cuisine, Fressón sous la table, Friouleun dans le poêle, Verneucca sur le buffet, Mofletta derrière la porte, Poursoleun parmi les rideaux, sauf Pichipot, le plus petit, qui est allé se cacher dans la pendule.
Après un moment la maman revient. Quel désastre ! La maison est sens dessus dessous... mais pas l’ombre des chevreaux.
Alors elle commence à les appeler un par un - « Touéno ! Fressón ! Friouleun ! Verneucca ! Mofletta ! Poursoleun ! Pichipot ! », mais personne ne répond.
A force d’entendre son nom, le plus petit sort de la pendule et lui raconte ce qui s'est passé.
Maman chèvre et le chevreau vont à la recherche du loup.
Ils le trouvent endormi au pied d'un arbre, la bouche ouverte, le ventre plein et la langue pendue. « C’est le moment d’intervenir », chuchote maman chèvre. Avec des ciseaux elle lui coupe le ventre et voilà Touéno, Fressón, Friouleun, Verneucca, Mofletta et Porsoleun sortent, sains et saufs. Enfin maman chèvre a une idée, elle ordonne aux chevreaux : « Vite ! Vite ! Allez prendre des pierres et remplissez le ventre du loup. Moi je recoudrai son ventre ! ».
Le loup, après un moment, se réveille. En frottant son ventre il dit : « Zut ! Je meurs de soif. Je crois ne pas avoir bien digéré ces chevreaux ». La peau du ventre bien tendue, il va chercher de l'eau au puits, mais quand il se penche sur le trou, le poids des pierres le font - Plouff ! - tomber dedans.
Maman chèvre et les chevreaux, qui ont vu la triste fin du loup, sont très contents : « Youpi, youpi, le loup est tombé, faisons fête jusqu’à demain ! ».

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984

Fra

L'histoire des sept chevreaux

Il était une fois une chèvre avec sept chevreaux. Un jour maman chèvre va chercher à manger dans le bois mais, avant de partir, elle recommande à ses petits : « N’ouvrez la porte à personne, il y a dans les alentours un méchant loup qui n'attend rien d'autre que de nous manger ».
A peine la maman est-elle sortie, que les chevreaux entendent frapper à la porte – toc, toc - une grosse voix dit: « Ouvrez la porte ! ».
Les petits s'aperçoivent tout de suite que ce n'est pas leur maman : la voix est trop forte et il n’a pas du tout les mêmes manières. Ça frappe, ça frappe, le loup insiste, mais les chevreaux ne l'écoutent pas.
Alors le loup, très en colère, décide d’adoucir sa voix. Il va chez un ami lui emprunter du miel. La bouche pleine d’une belle cuillerée, il revient trouver les chevreaux et : toc, toc…
En entendant frapper à la porte, le chevreau le plus malin, s’approche de la fenêtre et entrevoit une grosse patte toute noire posée sur le rebord.
Cette fois encore, ils s'aperçoivent que ce n'est pas leur maman.
Le loup, fou de rage, murmure : « Malins de chevreaux, pas moyen de vous avoir ! ».
Il décide alors d'aller chez le meunier. Un, deux, trois… plouff ! Le loup saute dans la farine.
Blanc comme neige, il revient frapper à la porte - toc, toc - cette fois-ci les chevreaux, croyant que c'est leur maman, ouvrent la porte. Le loup entre et, rapide comme le vent, il réussit à tous les attraper, l'un après l'autre : Touéno au coin de la cuisine, Fressón sous la table, Friouleun dans le poêle, Verneucca sur le buffet, Mofletta derrière la porte, Poursoleun parmi les rideaux, sauf Pichipot, le plus petit, qui est allé se cacher dans la pendule.
Après un moment la maman revient. Quel désastre ! La maison est sens dessus dessous... mais pas l’ombre des chevreaux.
Alors elle commence à les appeler un par un - « Touéno ! Fressón ! Friouleun ! Verneucca ! Mofletta ! Poursoleun ! Pichipot ! », mais personne ne répond.
A force d’entendre son nom, le plus petit sort de la pendule et lui raconte ce qui s'est passé.
Maman chèvre et le chevreau vont à la recherche du loup.
Ils le trouvent endormi au pied d'un arbre, la bouche ouverte, le ventre plein et la langue pendue. « C’est le moment d’intervenir », chuchote maman chèvre. Avec des ciseaux elle lui coupe le ventre et voilà Touéno, Fressón, Friouleun, Verneucca, Mofletta et Porsoleun sortent, sains et saufs. Enfin maman chèvre a une idée, elle ordonne aux chevreaux : « Vite ! Vite ! Allez prendre des pierres et remplissez le ventre du loup. Moi je recoudrai son ventre ! ».
Le loup, après un moment, se réveille. En frottant son ventre il dit : « Zut ! Je meurs de soif. Je crois ne pas avoir bien digéré ces chevreaux ». La peau du ventre bien tendue, il va chercher de l'eau au puits, mais quand il se penche sur le trou, le poids des pierres le font - Plouff ! - tomber dedans.
Maman chèvre et les chevreaux, qui ont vu la triste fin du loup, sont très contents : « Youpi, youpi, le loup est tombé, faisons fête jusqu’à demain ! ».

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984