Lou boque engôse
Én co l’avé na viéilletta que l’avé én betén de tchévre é de féye. La pi téribia di bétche l’ére lou boque : l’ére maque toujoù a capaché d’én couté é de l’atrou é la fenna l’ére fran lagnaye de lé galoupé apré pe lou vardé a la souye. Adòn l’a desidò de lou queutté alé iò voulét.
Lou boque l’a pré le veul canque l’et arèvò dén na mézòn iò l’a trouvò na cretchan-na totta souletta en tren a moudé la poulenta. La fenna l’a to de suitte aprouvò de lou escouvaché avouéi lou batòn, méi lou boque, sensa gneunna pouéire, l’a fai que alé fetsé sa môfia dén totte le-z-aize é l’a to tapò sen desù dezót, é cou afina l’eula de la poulenta.
La poura tchan-na l’a pâmai avù d’atrou a fare que se beutté le man pe le pé é atendre que la grama bétche se nen seusse alaye.
Bièn loudzà, lou boque ch’é pouéi en ala-se é l’a tônò rédzouéndre son betén avouéi l’eula pendeuya i cône.
Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Editeur, Quart (Ao) 1984
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Le bouc glouton
Il était une fois une petite vieille qui avait un troupeau de chèvres et de brebis. La bête la plus terrible était le bouc : il était toujours d’un côté ou de l’autre. Un jour la pauvre femme, fatiguée de lui courir après, l’a laissé partir. Le bouc ne s’est plus arrêté jusqu’à ce qu’il ait été dans une maison où une vieille, toute seule, était en train de faire la polenta. Celle-ci l’a tout de suite menacé du bâton, mais le bouc, sans peur, a enfoncé son museau dans toutes les marmittes et il a tout mis en l’air, même la polenta. La pauvre vieille n’a plus su que faire d’autre que de se mettre les mains dans les cheveux et attendre que la méchante bête s’en fût allée.
Rassasié le bouc est parti et il est retourné à son troupeau avec le chaudron pendu à ses cornes.
Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984
Le bouc glouton
Il était une fois une petite vieille qui avait un troupeau de chèvres et de brebis. La bête la plus terrible était le bouc : il était toujours d’un côté ou de l’autre. Un jour la pauvre femme, fatiguée de lui courir après, l’a laissé partir. Le bouc ne s’est plus arrêté jusqu’à ce qu’il ait été dans une maison où une vieille, toute seule, était en train de faire la polenta. Celle-ci l’a tout de suite menacé du bâton, mais le bouc, sans peur, a enfoncé son museau dans toutes les marmittes et il a tout mis en l’air, même la polenta. La pauvre vieille n’a plus su que faire d’autre que de se mettre les mains dans les cheveux et attendre que la méchante bête s’en fût allée.
Rassasié le bouc est parti et il est retourné à son troupeau avec le chaudron pendu à ses cornes.
Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984