L'éve
L’éve dou valèi dé Tsalame cor tranquille,
ma y é dé momèn qué s’enrabie
é vou ahquiapé tot.
Trame lé pére,
stchanque lé piante é tsave lo térèn,
qué mémo sé voulisse,
pouì pa défendre-sé.
L’éve no fèi vivre, ma co pouire.
Lé ou mouentén dé doe grose pére,
na piquioda par pren n atro tsémén
é voyadze didèn lo Ru.
Éve qué traverse totta la montagne
pé vignì arozé lé nohtre courtì é lé nohtre pra.
Éve qué ren pieu boun-a la nohtra téra.
Téra qué y a manca dé l’éve comèn no minà
n’en manca dé la nohtra mamma é dou nohtro pappa,
mémo sé no-z-acorzèn maque can i son pamé.
Éve frétse.
Éve quéra.
Éve qué profume incora dé nèi.
Éve di nohtre montagne.
Can sèi sétà désù lo bor dou Ru é penso ou démàn,
sénsa volé, mé trouvo a deure na piquioda préyire;
« éve, dou mouèn teu, gnin tradi-no jamé ».
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L'eau
L’eau du torrent de Tsalame s’écoule paisiblement,
Mais il y a des moments où elle se met en colère
Et veut tout casser.
Elle déplace les pierres,
Arrache les arbres et creuse le terrain
Qui, même s’il le voulait,
Ne pourrait pas se défendre.
L’eau nous fait vivre, mais nous fait peur aussi.
Là, au milieu de deux gros rochers, une petite partie prend un autre chemin et court dans le Ru.
Eau qui traverse toute la montagne
pour venir arroser nos jardins et nos prés.
Eau qui rend plus fertile notre terre.
Terre qui a besoin de l’eau comme nous les enfants
Avons besoin de notre mère et de notre père,
Même si nous nous en apercevons seulement quand ils ne sont plus là.
Eau fraîche.
Eau claire.
Eau qui sent encore la neige.
Eau de nos montagnes.
Quand je suis assis au bord du Ru et que je pense au lendemain,
Sans le vouloir, je me surprends à réciter une petite prière ;
« eau, toi au moins, ne nous trahis jamais ».
L'eau
L’eau du torrent de Tsalame s’écoule paisiblement,
Mais il y a des moments où elle se met en colère
Et veut tout casser.
Elle déplace les pierres,
Arrache les arbres et creuse le terrain
Qui, même s’il le voulait,
Ne pourrait pas se défendre.
L’eau nous fait vivre, mais nous fait peur aussi.
Là, au milieu de deux gros rochers, une petite partie prend un autre chemin et court dans le Ru.
Eau qui traverse toute la montagne
pour venir arroser nos jardins et nos prés.
Eau qui rend plus fertile notre terre.
Terre qui a besoin de l’eau comme nous les enfants
Avons besoin de notre mère et de notre père,
Même si nous nous en apercevons seulement quand ils ne sont plus là.
Eau fraîche.
Eau claire.
Eau qui sent encore la neige.
Eau de nos montagnes.
Quand je suis assis au bord du Ru et que je pense au lendemain,
Sans le vouloir, je me surprends à réciter une petite prière ;
« eau, toi au moins, ne nous trahis jamais ».