Solitude
La solitude l’è eun mondo
Ioù renque le pensie fan de bride
Can vouéadzon si lo fi de la memouée
Que tot a ditor avanse,
S’arite é torne partì.
L’è eun voueadzo a requelòn,
Le momàn de la via pason devàn le joué
Avué de couleur, de parfeun, de saveur, de vouése…
Le dzen paoù rodzo d’eun coutiillón di fite,
Le socque nouve bordae de bleu,
Lo flou de la vaquetta,
Lo gou di sambayòn é di gató
Lo dzor de Sen Pantiillòn.
Lo buró di piillo,
É pe son téèn an bouite de latta
Plen-a de lettre, de ribàn de sèa
É de fleur sètse
Avouì lo flou de la naftalina.
La solitude beutte si la balanse
Le sentemèn que rebaoudzon la via :
L’amour, lo boneur, la tristesse, la dzalaouzì,
La grametoù, la franchize, le fasetae…
Lo vouéadzo conteneuvve sensa bride,
Pi pezàn, pi levette,
To dipèn de la balanse.
La solitude t’accompagne
Si le tsemeun de montagne.
L’a pa fan, l’a pa sèi, l’a pa frette,
L’a jamì de lagne.
Lamo la solitude,
Eunsemblo icoutèn
Lo pouissàn soupir de to sen que baoudze
Depì lo ten deussì é dézò téra.
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Solitude
La solitude est un monde
Où seules les pensées font du bruit
Lorsqu’elles voyagent sur le fil de la mémoire
Qui avance par détours,
Qui s’arrête et redémarre.
C’est un voyage à rebours,
Les instants de la vie défilent devant les yeux
Avec des couleurs, des parfums, des saveurs, des voix…
Les jolis paons rouges d’une robe de fête,
Les galoches neuves bordées de bleu,
L’odeur de la vachette,
Le goût du sabayon et des gâteaux
Le jour de la Saint Pantaléon.
Le bureau de la pièce noble de la maison,
Et dans son tiroir une boîte en fer blanc
Remplie de lettres, de rubans de soie
Et de fleurs séchées
Qui sentent la naphtaline.
La solitude met sur la balance
Les sentiments qui touchent la vie :
L’amour, le bonheur, la tristesse, la jalousie,
La méchanceté, la franchise, la fausseté…
Le voyage continue sans bruits,
Plus lourd, plus léger,
Tout dépend de la balance.
La solitude t’accompagne
Sur les chemins de montagne.
Elle n’a ni faim, ni soif, ni froid,
Elle ne se fatigue jamais.
J’aime la solitude,
Ensemble nous écoutons
Le puissant soupir de tout ce qui bouge
En-dessous et au-dessus de la terre.
Solitude
La solitude est un monde
Où seules les pensées font du bruit
Lorsqu’elles voyagent sur le fil de la mémoire
Qui avance par détours,
Qui s’arrête et redémarre.
C’est un voyage à rebours,
Les instants de la vie défilent devant les yeux
Avec des couleurs, des parfums, des saveurs, des voix…
Les jolis paons rouges d’une robe de fête,
Les galoches neuves bordées de bleu,
L’odeur de la vachette,
Le goût du sabayon et des gâteaux
Le jour de la Saint Pantaléon.
Le bureau de la pièce noble de la maison,
Et dans son tiroir une boîte en fer blanc
Remplie de lettres, de rubans de soie
Et de fleurs séchées
Qui sentent la naphtaline.
La solitude met sur la balance
Les sentiments qui touchent la vie :
L’amour, le bonheur, la tristesse, la jalousie,
La méchanceté, la franchise, la fausseté…
Le voyage continue sans bruits,
Plus lourd, plus léger,
Tout dépend de la balance.
La solitude t’accompagne
Sur les chemins de montagne.
Elle n’a ni faim, ni soif, ni froid,
Elle ne se fatigue jamais.
J’aime la solitude,
Ensemble nous écoutons
Le puissant soupir de tout ce qui bouge
En-dessous et au-dessus de la terre.