Voilà pourquoi, sans vouloir basculer dans le purisme, nous estimons qu'il est cependant important d'inviter les patoisants à rechercher tout d'abord dans leur patois les expressions qui pourraient convenir, même s'il serait souvent tentant - parce que plus simple ! - de faire eumprunt à une langue.
C'est justement parce que le francoprovençal traverse ce processus de transformation que nous ne pouvons pas considérer notre travail comme déjà achevé, bien au contraire : nous venons à peine de le commencer et nous entendons le compléter au fur et à mesure, par de nouveaux documents et analyses.
Nous ne prétendons pas que les analyses que nous proposons s'appliquent à nos quelque 70 variétés de patois : elles concernent plutôt certains phénomènes généraux qui ont été constatés et que chacun de nous peut analyser, en fonction de son expérience et de ses habitudes. Il nous fallait un critère de travail : nous nous sommes fondés sur le principe de la « mémoire d'homme », tout en sachant que notre démarche n'était que rigoureusement scientifique.