L’aragne de Pellisson
Eun cou eun sertèn Pellisson l’iye prèizoun-ì eun France : belle se l’iye catchà eun borna, l’ayè lo drouet de vardì son violón. Can soun-ave, eunna aragne se pozave todzor su l’artset di violón.
Eun dzor Pellisson di a la varda de la prèizoùn :« Si pa solet deun ma tsambra…no sen dou ! ».
« Comèn… dou? » lèi dimande la varda totta itoun-ae.
Lo prèizoun-ì lèi ripón calmo eun sourièn :« Ouè, no sen dou » é, eun lo dièn, pren son violón é comenche a soun-ì.
L’aragne, comme la coutimma, veun ba a traver sa tèila é va se pozì su l’artset de Pellisson.
La varda, sensa lèi pénsì dou cou, tchouè la bitchetta ató le man.
Lo pouro Pellisson, dèi si dzor, veun maladdo de tsagreun.
La varda, a coza de salla bitize, l’a ayaou eunna punichón perqué l’ayè toutà i pouro prèizoun-ì sa seula compagnì : si jeste l’è ità dzedzà bièn gravo.
Conta de Roje Gal, teste propozoù de Adelina Roulet de La Tchouiille
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L’araignée de Pellisson
Il était une fois dans une prison de France un prisonnier qui s’appelait Pellisson : même s’il s’était retrouvé en prison, on lui avait accordé de pouvoir garder avec lui son violon. Lorsqu’il jouait un air, il y avait toujours une araignée qui venait se poser sur l’archet.
Un jour Pellisson dit au gardien de la prison : « Je ne suis pas seul dans ma chambre… nous sommes deux! ».
« Comment… vous êtes deux ? », lui demande surpris le gardien.
Le prisonnier réplique tranquillement, en souriant : « Oui, nous sommes deux ». Et en disant cela, il prend son violon et il se met à jouer.
L’araignée, comme d’habitude, descend à travers son fil et vient se poser sur l’archet de Pellisson. Le gardien, sans réfléchir, il tue la petite bête de ses mains…
Le pauvre Pellisson, dès ce jour-là, tomba malade de chagrin.
Le gardien, après sa bêtise, fut puni, puisque il avait privé le pauvre prisonnier de son unique compagnie : son geste fut jugé sévèrement !
Tiré de : Histoire de Roje Gal -Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile
L’araignée de Pellisson
Il était une fois dans une prison de France un prisonnier qui s’appelait Pellisson : même s’il s’était retrouvé en prison, on lui avait accordé de pouvoir garder avec lui son violon. Lorsqu’il jouait un air, il y avait toujours une araignée qui venait se poser sur l’archet.
Un jour Pellisson dit au gardien de la prison : « Je ne suis pas seul dans ma chambre… nous sommes deux! ».
« Comment… vous êtes deux ? », lui demande surpris le gardien.
Le prisonnier réplique tranquillement, en souriant : « Oui, nous sommes deux ». Et en disant cela, il prend son violon et il se met à jouer.
L’araignée, comme d’habitude, descend à travers son fil et vient se poser sur l’archet de Pellisson. Le gardien, sans réfléchir, il tue la petite bête de ses mains…
Le pauvre Pellisson, dès ce jour-là, tomba malade de chagrin.
Le gardien, après sa bêtise, fut puni, puisque il avait privé le pauvre prisonnier de son unique compagnie : son geste fut jugé sévèrement !
Tiré de : Histoire de Roje Gal -Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile