Que ma de queur
Le béissie l’an pa l’ama, méi carque coou l’an on queur pi bon que le crètchèn.
An éffé Roje no conte : « Tan de-j-àn fatte l’avvon regalà a ma mamma, amón a Pon Serran, on porcheleun, méi l’irre to cholette. No restiàn ou boou commèn tcheut é lo porcheleun voyadjave per léi.
A l’ooura de denéi é séira, vigné déijó la tabla a recoillì le mîe. To pe on zor, l’é arrevà avouéi on compagnón : l’irre éira ratta caje totta blantse.
Can ze ariavo, tcheu dou, lo porcheleun é la ratta, che préjentavon dechù lo carré, ioou mé lèi beuttavo lo lasséi den inr’achéita.
A l’ooura di chouéi itó l’irron pontuel déijó la tabla.
Pe droumì allavon che beuttéi ensemblo den éira bouisse.
Ensemblo che féijón booura compagnì. Ma mamma l’irre tracachaye é me dijé :
- Te va véire que sta ratta no féi pi oncò de frodèire ! -
Méi mé z’i repondù :
- N’en pa a crendre… l’a proou a medjì, apréi ara l’a chon compagnón pe pachéi lo ten ! -
Apréi chi allaye seurtchì den lo térèn on papì de mejeucca é l’i trovà to greillà.
La mamma l’a deutte :
- T’a vu que z’avvo rèijón. Ara n’allèn seurtchì on satte péqué, che l’a greillà lo papì, greuille pi oncò d’atro ! -
N’en portà on satte é lo lendemàn la ratta y ére paméi.
Lo porcheleun l’a tan sertchaye de tcheu cotéi :
- Rouì, rouì, rouì… - che baillave paméi de péiche.
Dou zor apréi l’é allà crapéi den la coutchetta. L’é crapà de ma de queur ».
Conta de Roje Gal - Teste propozà pe Adelina Roullet de La Tchouille
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Le cochon d'Inde et la souris
Les bêtes n’ont pas d’âme, mais quelques fois elles possèdent un cœur plus grand que celui des chrétiens!
Une fois, des amis de famille avaient fait cadeau à ma mère d’un porcelet…le pauvre, il était tout seul !
Nous demeurions dans l’étable, comme tous les autres à ces temps là, et le cochonnet se promenait paisiblement par ci par là… A l’heure du dejeuner et pendant le dîner, le petit cochon venait toujours sous la table pour ramasser les miettes.
Un beau jour, le porcelet se présenta accompagné… d’une souris toute blanche !
Je me souviens que, lorsque je trayais les vaches, tous les deux - le porcelet et son amie - venaient me voir puisque ils savaient que j’allais leur servir un bol plein de lait frais. Cependant, à la traite de six heures, quand c’était le tour de ma mère de s’en occuper, les deux copains revenaient, ponctuels, sous la table.
Pour dormir ils se mettaient un proche de l’autre dans une boîte. Ils étaient devenus inséparables et ensemble ils se faisaient bonne compagnie.
Cependant, maman était inquiète : « Un jour ou l’autre ce rat nous donnera des problèmes ! » dit-elle, mais moi je la tranquillisais : « Tu n’as rien à craindre, la souris est bien nourrie ! En plus, elle a trouvé de la compagnie pour passer son temps… ».
Un beau jour, lorsque je suis allée chercher un papier à musique dans mon armoire, j’eus une mauvaise surprise : il était tout mordillé !
Alors maman s’écria : « Qu’est-ce que je t’avais dit ? J’avais raison, oui ou non ? ».
Maintenant on va chercher un chat car – souviens-toi - si aujourd’hui ce rat a mordillé tes papiers, demain il gâchera autres choses.
Le chat que nous avons trouvé était tout noir, avec un œil jaune et l’autre gris. Le lendemain… plus de traces de la pauvre souris blanche !
Le pauvre porcelet cherchait son amie dans tous les coins de l’étable : « Rouì, rouì, rouì ! »… il ne se donnait pas de paix !
Deux jours se sont écoulés et le cochonnet gisait sans vie dans sa cachette. Il était mort de crève-cœur!
Histoire de Roje Gal - Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile
Le cochon d'Inde et la souris
Les bêtes n’ont pas d’âme, mais quelques fois elles possèdent un cœur plus grand que celui des chrétiens!
Une fois, des amis de famille avaient fait cadeau à ma mère d’un porcelet…le pauvre, il était tout seul !
Nous demeurions dans l’étable, comme tous les autres à ces temps là, et le cochonnet se promenait paisiblement par ci par là… A l’heure du dejeuner et pendant le dîner, le petit cochon venait toujours sous la table pour ramasser les miettes.
Un beau jour, le porcelet se présenta accompagné… d’une souris toute blanche !
Je me souviens que, lorsque je trayais les vaches, tous les deux - le porcelet et son amie - venaient me voir puisque ils savaient que j’allais leur servir un bol plein de lait frais. Cependant, à la traite de six heures, quand c’était le tour de ma mère de s’en occuper, les deux copains revenaient, ponctuels, sous la table.
Pour dormir ils se mettaient un proche de l’autre dans une boîte. Ils étaient devenus inséparables et ensemble ils se faisaient bonne compagnie.
Cependant, maman était inquiète : « Un jour ou l’autre ce rat nous donnera des problèmes ! » dit-elle, mais moi je la tranquillisais : « Tu n’as rien à craindre, la souris est bien nourrie ! En plus, elle a trouvé de la compagnie pour passer son temps… ».
Un beau jour, lorsque je suis allée chercher un papier à musique dans mon armoire, j’eus une mauvaise surprise : il était tout mordillé !
Alors maman s’écria : « Qu’est-ce que je t’avais dit ? J’avais raison, oui ou non ? ».
Maintenant on va chercher un chat car – souviens-toi - si aujourd’hui ce rat a mordillé tes papiers, demain il gâchera autres choses.
Le chat que nous avons trouvé était tout noir, avec un œil jaune et l’autre gris. Le lendemain… plus de traces de la pauvre souris blanche !
Le pauvre porcelet cherchait son amie dans tous les coins de l’étable : « Rouì, rouì, rouì ! »… il ne se donnait pas de paix !
Deux jours se sont écoulés et le cochonnet gisait sans vie dans sa cachette. Il était mort de crève-cœur!
Histoire de Roje Gal - Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile