L'éve
Eun Val d’Ousta le rize pe l’éve l’an jamé mancoù. Gnenca de prosé loun comme la fan l’an reussì a rezoudre de questchón pe rappor a bièn de ru.
Robé l’éve l’ie eunna beurta baga, capitae que de fameuille se prédzaon pamì pe de-z-àn é le rappor personnel l’ian eunvemoù pe de jénérachón.
To so capitae péqué l’éve l’ie stra eumpourtanta pe la via di dzi que travaillaon la campagne : pe bée, quezén-é, fée bouiya é se lavé, pe fée martsé le rîse é le mouleun, pe la fertilitoù de la téra, la rezoursa pi eumpourtanta que la populachón di mountagne l’ayé a dispozechón. La plodze, don di siel, deun sa fourma pi utilizabla pe la campagne bastae jamé, surtoù a l’adret ioù lo solèi beurle é la téra ichouiye vito. Pe fourtin-a la mountagne l’è an rezerva naterella de si bièn stra présieu. D’iveur amouelle la nèi é lo loun de l’itsatén no ren l’éve avoué le touroùn que débordon. Pe possèi l’eumpléé é la fée arrevé ioù l’è nesesséo faa travaillé, s’organizé, fée bièn attenchón péqué l’éve l’è présieuza, ouè, mé pou fée de grou dan se la dountoun pa amodo. Le valdotèn l’an cougnì si problème é avoué lo ten l’an stedjoù de soluchón pe le ru tsevoù tan de-z-àn fé. Dèi adón bièn d’éve l’è passae dézó le poun.
L’idì que l’è eunna baga prèsieuza, que faa l’eumpléé avoué issèn é savèi la countrolé, l’è toudzoù prézenta deun la tita di campagnar belle se le tén soun pamì le mimo.
Ascolta il testo
Scarica il testo
L'eau
Les disputes sur l’eau ont toujours été fréquentes en Vallée d’Aoste. Des contentieux, que même pas des procès séculaires n’arrivaient à trancher, sont rappelés dans l’histoire de beaucoup de nos rus. Le vol d’eau était considéré un crime exécrable et il arrivait que des familles ne s’adressent la parole pendant des décennies et que le conflit envenime leurs rapports personnels pendant des générations. Cela, parce que, dans notre société agropastorale traditionnelle, l’eau recouvrait une importance capitale : pour l’usage personnel, boire, cuisiner, laver et se laver, produire de l’énergie mécanique et pour la fertilité de la terre, principale ressource, pour ne pas dire la seule source de revenus pour les populations alpines. Don du ciel, l’eau, sous sa forme exploitable pour l’agriculture, la pluie, n’a jamais été suffisante, surtout dans le creux de la Vallée et à l’adret, où le soleil tape et la terre sèche rapidement. Heureusement, la montagne est une réserve naturelle de ce bien précieux qu’elle accumule pendant l’hiver sous la forme de neige et rend progressivement pendant l’été sous la forme de torrent impétueux. Mais pour pouvoir l’utiliser, la faire arriver où elle est nécessaire, il faut du travail et une organisation. Et beaucoup d’attentions. Oui, parce que l’eau de bien précieux peut se transformer en fléau impitoyable si elle n’est pas convenablement apprivoisée. Problème bien connu par les Valdôtains qui l’ont résolu, en bonne partie, depuis des siècles, par leur réseau de rus. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous nos ponts… Mais le sentiment de l’importance de l’eau, qu’il faut utiliser avec jugement et aussi contrôler sans cesse, malgré les transformations radicales de la société, est toujours vivant, au moins chez ceux qui continuent à cultiver leur bien.
Texte écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps
L'eau
Les disputes sur l’eau ont toujours été fréquentes en Vallée d’Aoste. Des contentieux, que même pas des procès séculaires n’arrivaient à trancher, sont rappelés dans l’histoire de beaucoup de nos rus. Le vol d’eau était considéré un crime exécrable et il arrivait que des familles ne s’adressent la parole pendant des décennies et que le conflit envenime leurs rapports personnels pendant des générations. Cela, parce que, dans notre société agropastorale traditionnelle, l’eau recouvrait une importance capitale : pour l’usage personnel, boire, cuisiner, laver et se laver, produire de l’énergie mécanique et pour la fertilité de la terre, principale ressource, pour ne pas dire la seule source de revenus pour les populations alpines. Don du ciel, l’eau, sous sa forme exploitable pour l’agriculture, la pluie, n’a jamais été suffisante, surtout dans le creux de la Vallée et à l’adret, où le soleil tape et la terre sèche rapidement. Heureusement, la montagne est une réserve naturelle de ce bien précieux qu’elle accumule pendant l’hiver sous la forme de neige et rend progressivement pendant l’été sous la forme de torrent impétueux. Mais pour pouvoir l’utiliser, la faire arriver où elle est nécessaire, il faut du travail et une organisation. Et beaucoup d’attentions. Oui, parce que l’eau de bien précieux peut se transformer en fléau impitoyable si elle n’est pas convenablement apprivoisée. Problème bien connu par les Valdôtains qui l’ont résolu, en bonne partie, depuis des siècles, par leur réseau de rus. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous nos ponts… Mais le sentiment de l’importance de l’eau, qu’il faut utiliser avec jugement et aussi contrôler sans cesse, malgré les transformations radicales de la société, est toujours vivant, au moins chez ceux qui continuent à cultiver leur bien.
Texte écrit par Lidia Philippot et Alexis Bétemps