Lo fouèidé de magàn
Dz’i la fèi que le dzoun-io di dzor de vouì sachon pomì fran bièn diquè l’è eun fouèidé…
Vo-ze anchouignedde-vò di fouèidé de Granmée ?
Le femalle betoon todzor eun fouèidé desù lo coutiillòn u la jupa,
pe po s’eumpouertché, pèquè adòn l’ayòn po pe tan de dro de retsandzo.
L’î bièn pi fasilo laé eun fouèidé de tèila
pitoù que eun coutiillòn, u an jupa, que l’ion fa atò d’otre étoffe.
Pe premî baga, lo fouèidé dzoyô donque a po s’empouertché,
mi teteun, eun pi de hen lé :
Lo fouèidé dzoyô étò a la plahe di gan
pe degaé la cocotte couèizenta di pourtadjì,
bièn devàn que l’eunvenchòn di gan de quezuen-a.
Eun pi, lo fouèidé alô fran bièn pe pané le larme di mèinoù
é, tentèn, euncó pe lèi poulité lo vezadzo.
I parque di dzeleunne,
lo fouèidé dzoyô pe ramasé le-z-où.
Can l’aréô coutcheun,
le mèinoù que se bailloon lagne se catsoon dérì lo fouèidé…
L’è de lé que veun l’esprèchòn « se catché dérì lo fouèidé de mamma »
Can fèijè frè,
magàn lo revèriô su, pe se topé le bré.
Can fèijè tsô,
micque l’apreustô midjé devàn lo fornè,
se panô lo fron de la choi.
Hi bon vioù fouèidé
dzoyô étò de souflè,
can mémé lo sopatô pe fée prende lo fouà.
L’è dedeun lo fouèidé
que mamma betô le trifolle que alô quiì a la crotta,
é lo bouque pe lo fornè.
I quiourtì,
dzoyô de grebeuille pe ramasé la verdeua ;
aprì le fèizoù, l’î lo tor di tsoù.
D’èitòn,
granmée lèi catsô le pomme tsèite pe tèra.
Magàn l’eumplèyô étò pe terié foura la tourta di pomme di pourtadjì
é la pouzé su la feniha pe la léché refrèidì ;
I dzor de vouì sa néoiza étò la pouze su la feniha, mi pe la fée dedzalé…
D’otre ten, dotre couheumme…
Dze si beun po can l’eunventérèn coutsouza d’otre
Que pousuche dzoyé a fée totte halle bague
que fèijè lo bon vioù fouèidé.
Coutcheun, i dzor de vouì, poureu dî
que hen lé va po bièn, pe « l’ijène »,
vu tcheu le microbbe que pouon se catché permì lo fouèidé.
Eun réalitó,
La seulla baga que le mèinoù d’eun cou l’an acapó di fouèidé de magàn,
L’è ihó de l’amour !
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Le tablier de grand-mère
Je crois que les jeunes d’aujourd’hui ignorent ce qu’est un tablier... Vous souvenez-vous du tablier de votre grand-mère ?
Les mères et grand-mères portaient un tablier par-dessus leurs vêtements, pour les protéger car elles avaient peu de robes de rechange.
En fait, il était beaucoup plus facile de laver un tablier habituellement en coton qu’une robe, ou une jupe, faites d’autres tissus.
Le principal usage du tablier de grand-mère était donc de protéger les vêtements, mais en plus de cela.
Il servait de gant pour retirer la cocotte brûlante du potager, bien avant l’invention des mitaines à fourneau.
Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à cartaines occasions, pour nettoyer leurs visages salis.
Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les œufs.
Quand il y avait de la visite, le tablier servait d'abri aux enfants timides… d’où l’expression : « Se cacher dans les jupons de sa mère ».
Par temps frais, grand-mère le relevait pour s’y emmitoufler les bras.
Par temps chaud, alors qu’elle cuisinait devant le poêle à bois, elle y épongeait la sueur de son front.
Ce bon vieux tablier faisait aussi office de soufflet, alors qu’elle l’agitait au dessus du feu pour le ranimer.
C'est lui qui servait à transbahuter les pommes de terre de la cave et le bois sec pour le poêle.
Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes ; après que les haricots été récoltés, venait le tour des choux.
En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l’arbre.
Grand-mère l'utilisait aussi pour sortir la tarte aux pommes du four de la cuisinière et la poser sur le rebord de la fenêtre, afin qu'elle refroidisse ; de nos jours sa petite fille l’y pose aussi, mais pour la décongeler... Autres temps, autres mœurs !
Je ne sais pas quand réussira-t-on à inventer quelque chose de si utile que ce bon vieux tablier.
Quelqu’un, aujourd’hui, pourrait dire que ce n’est pas bien pour l’hygiène, considéré la quantité de microbes qui peuvent s’accumuler sur le tablier. En réalité, la seule chose que les enfants de l’époque aient attrapée au contact du tablier de grand-mère, c’est de l’amour !
Tiré et adapté par Daniel Fusinaz de : « L’histoire du tablier de grand-mère », Francine Andreoletti, L’écho d’Oranie
Le tablier de grand-mère
Je crois que les jeunes d’aujourd’hui ignorent ce qu’est un tablier... Vous souvenez-vous du tablier de votre grand-mère ?
Les mères et grand-mères portaient un tablier par-dessus leurs vêtements, pour les protéger car elles avaient peu de robes de rechange.
En fait, il était beaucoup plus facile de laver un tablier habituellement en coton qu’une robe, ou une jupe, faites d’autres tissus.
Le principal usage du tablier de grand-mère était donc de protéger les vêtements, mais en plus de cela.
Il servait de gant pour retirer la cocotte brûlante du potager, bien avant l’invention des mitaines à fourneau.
Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à cartaines occasions, pour nettoyer leurs visages salis.
Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les œufs.
Quand il y avait de la visite, le tablier servait d'abri aux enfants timides… d’où l’expression : « Se cacher dans les jupons de sa mère ».
Par temps frais, grand-mère le relevait pour s’y emmitoufler les bras.
Par temps chaud, alors qu’elle cuisinait devant le poêle à bois, elle y épongeait la sueur de son front.
Ce bon vieux tablier faisait aussi office de soufflet, alors qu’elle l’agitait au dessus du feu pour le ranimer.
C'est lui qui servait à transbahuter les pommes de terre de la cave et le bois sec pour le poêle.
Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes ; après que les haricots été récoltés, venait le tour des choux.
En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l’arbre.
Grand-mère l'utilisait aussi pour sortir la tarte aux pommes du four de la cuisinière et la poser sur le rebord de la fenêtre, afin qu'elle refroidisse ; de nos jours sa petite fille l’y pose aussi, mais pour la décongeler... Autres temps, autres mœurs !
Je ne sais pas quand réussira-t-on à inventer quelque chose de si utile que ce bon vieux tablier.
Quelqu’un, aujourd’hui, pourrait dire que ce n’est pas bien pour l’hygiène, considéré la quantité de microbes qui peuvent s’accumuler sur le tablier. En réalité, la seule chose que les enfants de l’époque aient attrapée au contact du tablier de grand-mère, c’est de l’amour !
Tiré et adapté par Daniel Fusinaz de : « L’histoire du tablier de grand-mère », Francine Andreoletti, L’écho d’Oranie