Lo gadeun é lo rat
Le bitche l’an pa l’ama, mi caque cou l’an lo queur pi boun que le critchèn.
Eun cou de-z-amì de fameuille l’ayàn baillà a mamma de mé eun poursouleun que, pouro llu, l’iye to solet !
No restavon i baou, comme tcheut i ten d’adón, é lo poursouleun cazandave tranquillo. A l’aouva di souye se beuttave dézò la tabla pe ramaché le frize.
Eun bo dzor, lo poursouleun l’è arrevà avouì eun rat to blan !
Dze me rappello que, can arriavo le vatse, vegnavon tcheu dou me vére eun sachèn que n’ario beuttà pe leur dedeun eunna écouila de lasì frique. Mi, a choui-z-aouve, can l’iye lo tor de mamma d’arrié, le dou compagnón mancavon pa de se plaché dézò la tabla.
Pe droumì se beuttavon l’eun protso de l’atro dedeun eunna bouite : se queuttavon jamì é se fiavon boun-a compagnì.
Portàn mamma l’iye tracachaye : « Eun dzor ou l’atro si rat farè de dan ! ».
Mé lèi diavo de pa avèi pouiye que lo rat l’iye bièn nourrì é que l’ayè trovà la fasón de passé lo ten eun compagnì.
Eun bo dzor, eun tsertsèn eun papì de mezeucca pe ma credense, n’i ayaou eunna grama surprèiza : l’iye to greillà !
Adón mamma l’a rogna-me : « Senque te diavo ? N’ayou-dzò pa rèizón ? Aya allèn tsertsé eun tsat perqué, rapella-té, que se voueu l’a greillà te papì, eun demàn pou pouì beutté pédre bièn d’atro ! ». Lo tsat que n’en prèi l’iye to ner, avouì eun jouè dzano é l’atro gri. Lo leundemàn… pamì l’oumbra di pouro rat !
Lo pouro poursouleun tsertsave son amì pe totte le coueugne di baou : « Rouì, rouì, rouì ! », é trovave pa de pése !
Aprì dou dzor, lo poursouleun l’iye ret dedeun sa bouite. L’iye mor de pecongria !
Conta de Roje Gal - Teste propozà pe Adelina Roulet de La Tchouiille
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Le cochon d'Inde et la souris
Les bêtes n’ont pas d’âme, mais quelques fois elles possèdent un cœur plus grand que celui des chrétiens!
Une fois, des amis de famille avaient fait cadeau à ma mère d’un porcelet…le pauvre, il était tout seul !
Nous demeurions dans l’étable, comme tous les autres à ces temps là, et le cochonnet se promenait paisiblement par ci par là… A l’heure du dejeuner et pendant le dîner, le petit cochon venait toujours sous la table pour ramasser les miettes.
Un beau jour, le porcelet se présenta accompagné… d’une souris toute blanche !
Je me souviens que, lorsque je trayais les vaches, tous les deux - le porcelet et son amie - venaient me voir puisque ils savaient que j’allais leur servir un bol plein de lait frais. Cependant, à la traite de six heures, quand c’était le tour de ma mère de s’en occuper, les deux copains revenaient, ponctuels, sous la table.
Pour dormir ils se mettaient un proche de l’autre dans une boîte. Ils étaient devenus inséparables et ensemble ils se faisaient bonne compagnie.
Cependant, maman était inquiète : « Un jour ou l’autre ce rat nous donnera des problèmes ! » dit-elle, mais moi je la tranquillisais : « Tu n’as rien à craindre, la souris est bien nourrie ! En plus, elle a trouvé de la compagnie pour passer son temps… ».
Un beau jour, lorsque je suis allée chercher un papier à musique dans mon armoire, j’eus une mauvaise surprise : il était tout mordillé !
Alors maman s’écria : « Qu’est-ce que je t’avais dit ? J’avais raison, oui ou non ? ».
Maintenant on va chercher un chat car – souviens-toi - si aujourd’hui ce rat a mordillé tes papiers, demain il gâchera autres choses.
Le chat que nous avons trouvé était tout noir, avec un œil jaune et l’autre gris. Le lendemain… plus de traces de la pauvre souris blanche !
Le pauvre porcelet cherchait son amie dans tous les coins de l’étable : « Rouì, rouì, rouì ! »… il ne se donnait pas de paix !
Deux jours se sont écoulés et le cochonnet gisait sans vie dans sa cachette. Il était mort de crève-cœur!
Histoire de Roje Gal - Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile
Le cochon d'Inde et la souris
Les bêtes n’ont pas d’âme, mais quelques fois elles possèdent un cœur plus grand que celui des chrétiens!
Une fois, des amis de famille avaient fait cadeau à ma mère d’un porcelet…le pauvre, il était tout seul !
Nous demeurions dans l’étable, comme tous les autres à ces temps là, et le cochonnet se promenait paisiblement par ci par là… A l’heure du dejeuner et pendant le dîner, le petit cochon venait toujours sous la table pour ramasser les miettes.
Un beau jour, le porcelet se présenta accompagné… d’une souris toute blanche !
Je me souviens que, lorsque je trayais les vaches, tous les deux - le porcelet et son amie - venaient me voir puisque ils savaient que j’allais leur servir un bol plein de lait frais. Cependant, à la traite de six heures, quand c’était le tour de ma mère de s’en occuper, les deux copains revenaient, ponctuels, sous la table.
Pour dormir ils se mettaient un proche de l’autre dans une boîte. Ils étaient devenus inséparables et ensemble ils se faisaient bonne compagnie.
Cependant, maman était inquiète : « Un jour ou l’autre ce rat nous donnera des problèmes ! » dit-elle, mais moi je la tranquillisais : « Tu n’as rien à craindre, la souris est bien nourrie ! En plus, elle a trouvé de la compagnie pour passer son temps… ».
Un beau jour, lorsque je suis allée chercher un papier à musique dans mon armoire, j’eus une mauvaise surprise : il était tout mordillé !
Alors maman s’écria : « Qu’est-ce que je t’avais dit ? J’avais raison, oui ou non ? ».
Maintenant on va chercher un chat car – souviens-toi - si aujourd’hui ce rat a mordillé tes papiers, demain il gâchera autres choses.
Le chat que nous avons trouvé était tout noir, avec un œil jaune et l’autre gris. Le lendemain… plus de traces de la pauvre souris blanche !
Le pauvre porcelet cherchait son amie dans tous les coins de l’étable : « Rouì, rouì, rouì ! »… il ne se donnait pas de paix !
Deux jours se sont écoulés et le cochonnet gisait sans vie dans sa cachette. Il était mort de crève-cœur!
Histoire de Roje Gal - Texte proposé par Adelina Roulet de La Thuile