L’ano é lo leuu
I ano l’ie en tsan tranquillo deun eun joulì pra, can tott’a eun creppe aparì on leuu. En pa pouèn scapéi, l’ano, pe se sovéi, l’a énrèyà a trampéyéi.
« Oh ! Mon cher leuu se te sauche, si en tren a crapì di ma, i’epia s’énfondréi deun ma hocca».
Lo leu ll’a repoundù : « Pa te tracachéi mon cher ano, ta soufranse va vitto finì péquè vou te meurquéi ».
Adón l’ano la repoundù : « Oh ! Mon cher leuu, sen te coun-iàn pa, péquè l’epia poularé t’alé de traé ».
« D’acouor, adón doàn vou te touhéi l’epia, apréi vou te meurquéi. Deun queun pià l’a-heu ? ».
« Si de dèrì ».
É en dièn sen ll’a baillà ia gran piétà. Lo leuu, a rovése pe tèra é eurlèn di ma :
« Bièn fate, dze si nichù bitchéi é voulao fée lo medeheun ».
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L'âne et le loup
Un âne pâturait paisiblement dans un beau pré quand tout à coup voilà qu’un loup apparaît.
Ne pouvant pas s’échapper, l’âne – pour s’en sortir – commença aussitôt à clopiner.
« Oh, mon cher loup, si tu savais… je suis en train de crever de douleur, une épine s’est enfoncée dans mon sabot ! ».
Le loup lui répondit : « T’inquiète pas, mon cher âne, ta souffrance vas bientôt terminer puisque… je vais te dévorer ! ».
Alors l’âne répliqua : « Oh, mon cher loup, cela ne te conviendrait pas… puisque l’épine pourrait t’aller de travers… ».
« D’accord, alors avant je vais t’enlever cette épine, puis je te dévorerai… dans quel pied se trouve-t-elle ? ».
« Celui de derrière…» et, en disant ces mots, l’âne lui donna un grand coup de pied !
Le loup, renversé par terre et hurlant de douleur, s’exclama : « C’est bien fait… moi qui est né boucher et qui voulait faire le médecin ! ».
Tiré de : Phèdre, L'âne et le loup
L'âne et le loup
Un âne pâturait paisiblement dans un beau pré quand tout à coup voilà qu’un loup apparaît.
Ne pouvant pas s’échapper, l’âne – pour s’en sortir – commença aussitôt à clopiner.
« Oh, mon cher loup, si tu savais… je suis en train de crever de douleur, une épine s’est enfoncée dans mon sabot ! ».
Le loup lui répondit : « T’inquiète pas, mon cher âne, ta souffrance vas bientôt terminer puisque… je vais te dévorer ! ».
Alors l’âne répliqua : « Oh, mon cher loup, cela ne te conviendrait pas… puisque l’épine pourrait t’aller de travers… ».
« D’accord, alors avant je vais t’enlever cette épine, puis je te dévorerai… dans quel pied se trouve-t-elle ? ».
« Celui de derrière…» et, en disant ces mots, l’âne lui donna un grand coup de pied !
Le loup, renversé par terre et hurlant de douleur, s’exclama : « C’est bien fait… moi qui est né boucher et qui voulait faire le médecin ! ».
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