Ichté én montagna
Pé aé teut tsen qu’ou sert pé vichque ou pé ichté contùn mièi, le djen se fan ou prendon dé tchoze. Le valdouchtàn meutson pa a tsa réguia é l’echteuggio da queulteurra matériéla no couénta moué dé tchoze so a véa dé eunna sosiété.
Le mite non aidon pa macque a cogniche comèn non bahtichae, quin matériél non impiae, ma finque comèn vichcae a fameuya sélòn l’echtreutteurra é l’organizatsión di tchambre é di caro ; comèn yiron tserdù le pocht pé bahtì sélòn le dandjì naterél ou le travai a fére ; quin travai non féjae touì le djor sélòn a mobeuya é le mouébio ; quin yiron le gout di djen sélòn le décoratsión…
O mémo mite, l’asohtae le djen é le béhte : ou piàn pi, l’ehtabio, contùn bé poulit é rédretsà, l’acouèyae d’ivér a fameuya qu’a poae parì ichté ou tchat ; ou premì piàn, o péyo, soèn a soletta tchambra réchoudà, dou non rétséae tsi qu’i vénaon troé a fameuya, a majón éntó o tcheménà é eunna grousa tabia, y ehtadjire é le bantche, dou non travayae o litsé é non aprechtae medjè ; peu, le tchambre a coutché ; o payì, dé dou, dé co, non poae monté dé l’ehtabio mersì a eunna trapa ; o ras, dou qué sé retchaviaon le tchoze viéye ; o granì, dou qué non vardae o pan dé séconda, couét un co pér an, non féjae sètché y émbouélùn é non vardae y arvèye, o fromèn, a sa…
O polayì poae ése vents l’ehtabio ou, pératro, dacohte le mite comme a crota, umidda é soèn voutà, éntó le chè tabión pé le fromadjo, o caro pé o vin, o crotìn pé o litsé, o buro, le trofolle é a verdeurra pé l’ivér.
Protcho di mite y ira co a cort dou fumì é, tanque a eunna serténa aquioù, o verdzì.
Protcho di mite, vents ou cortì non poae troé eunna béla variété dé verdeurra : salada, fae, arvèye, pézet, carotte, tcho é poró pé l’ivér ; dju a piana non vagnae co dé fajoù é dé coutse.
Le pra, le tchamp i yiron un tso pi louénts.
Tiré de : Alexis Bétemps, Lidia Philippot, Merveilles dans la vallée - Le Val d’Aoste conté - Collection Le miel des contes, Imprimerie Slatkine, Genève 2006
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Vivre à la montagne
Dans sa lutte perpétuelle pour satisfaire ses besoins primaires ou accroître son bien-être, l’homme produit ou se procure des objets. Les valdôtains n’ont pas échappé à cette règle. L’étude de la culture matérielle nous apprend beaucoup sur la vie d’une société.
Les maisons nous aident non seulement à connaître les techniques de construction, les matériaux utilisés, mais aussi l’organisation familiale d’après la distribution des espaces internes ; le choix des lieux en fonction des caractéristiques ambiantes, des nécessités économiques ou de l’organisation sociale ; leur ameublement, les ustensiles et l’outillage présents témoignent des activités quotidiennes de la famille ; leur décoration atteste le goût artistique des habitants ; leur aisance et leur étendue attestent le niveau de vie de la famille…
Le même bâtiment était l’abri des hommes et des bêtes : au rez-de-chaussée, l’étable, singulièrement propre et bien entretenue, accueillait également, pendant le long hiver, la famille quoi profitait ainsi de la chaleur animale ; à l’étage, lo péillo, souvent la seule pièce chauffé – d’où son nom – où l’on recevait les visiteurs, la mèizón avec l’âtre et sa grande table, les étagères et les bancs, où l’on travaillait le lait et l’on préparait à manger ; puis les chambres à coucher ; le fenil, parfois relié directement à l’étable par un système de trappes ; lo solàn où l’on remisait les vieilles affaires, où l’on conservait le pain de seigle qu’on cuisait une fois par an, où l’on faisait sécher la charcuterie, où l’on stockait certaines denrées alimentaires (céréales, légumes secs, sel etc.).
Le poulailler pouvait occuper une partie de l’étable, ou bien il était à côté de la maison comme parfois la cave, humide et souvent en voûte avec les étagères pour les fromages, le coin pour le vin, le cellier pour le lait, le beurre, les pommes de terre et les légumes pour l’hiver. Tout près de la maison il y avait aussi la fosse à purin, réservoir précieux de fertilité. Un peu plus loin encore, le verger.
Non loin de la maison, le jardin potager proposait un vaste choix de légumes : salades, fèves, petit pois et carotte, choux et poireaux pour l’hiver ; en bas, dans la plaine, on semait aussi des haricots et des courges.
Les prés, les champs et les vignes étaient situés à une plus grande distance des maisons.
Vivre à la montagne
Dans sa lutte perpétuelle pour satisfaire ses besoins primaires ou accroître son bien-être, l’homme produit ou se procure des objets. Les valdôtains n’ont pas échappé à cette règle. L’étude de la culture matérielle nous apprend beaucoup sur la vie d’une société.
Les maisons nous aident non seulement à connaître les techniques de construction, les matériaux utilisés, mais aussi l’organisation familiale d’après la distribution des espaces internes ; le choix des lieux en fonction des caractéristiques ambiantes, des nécessités économiques ou de l’organisation sociale ; leur ameublement, les ustensiles et l’outillage présents témoignent des activités quotidiennes de la famille ; leur décoration atteste le goût artistique des habitants ; leur aisance et leur étendue attestent le niveau de vie de la famille…
Le même bâtiment était l’abri des hommes et des bêtes : au rez-de-chaussée, l’étable, singulièrement propre et bien entretenue, accueillait également, pendant le long hiver, la famille quoi profitait ainsi de la chaleur animale ; à l’étage, lo péillo, souvent la seule pièce chauffé – d’où son nom – où l’on recevait les visiteurs, la mèizón avec l’âtre et sa grande table, les étagères et les bancs, où l’on travaillait le lait et l’on préparait à manger ; puis les chambres à coucher ; le fenil, parfois relié directement à l’étable par un système de trappes ; lo solàn où l’on remisait les vieilles affaires, où l’on conservait le pain de seigle qu’on cuisait une fois par an, où l’on faisait sécher la charcuterie, où l’on stockait certaines denrées alimentaires (céréales, légumes secs, sel etc.).
Le poulailler pouvait occuper une partie de l’étable, ou bien il était à côté de la maison comme parfois la cave, humide et souvent en voûte avec les étagères pour les fromages, le coin pour le vin, le cellier pour le lait, le beurre, les pommes de terre et les légumes pour l’hiver. Tout près de la maison il y avait aussi la fosse à purin, réservoir précieux de fertilité. Un peu plus loin encore, le verger.
Non loin de la maison, le jardin potager proposait un vaste choix de légumes : salades, fèves, petit pois et carotte, choux et poireaux pour l’hiver ; en bas, dans la plaine, on semait aussi des haricots et des courges.
Les prés, les champs et les vignes étaient situés à une plus grande distance des maisons.