Lo ten di fen
M’anchoueugno i ten di fen
Pe le plan de Vapeleunna
Le sèitaou i cller de leunna
I mentèn di grou-z-andèn.
Lo ratì dessì l’épala
La faouseuille eun man,
Mammagràn abétsae
Can lo solèi pouegnae
É tanque noun-a épetaillae.
Lo dzô aprì faillè verié
É se lo ten acompagnae
Amouèlé é brasséé.
É le mèinoù se lambaon aprì
A la plasse de rabelé.
Pappagràn tègnae le corde
É aprestae lo fé.
Lo melette bièn tsardzà
Écretae de-z-épeliye
Si pe la tsarie di pailleur
É pappa i-z-îpiòn
Fiae de pâ bièn lon
Pe souivre sa cadanse.
É mè lambao doàn
La breudda tendeuva eun man.
La tsarie l’ie drèite
N’ayoù pouiye
Que le tsambe di melette
L’issan accapoù le min-e
Tro queurte é tro primme
A coutì di sin-e.
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Le temps des foins
Je me souviens au temps des foins
Dans la plaine de Valpelline
Les faucheurs au clair de lune
Au milieu des grands andains.
Le râteau sur l’épaule
La faucille à la main,
Grand-mère guettait
Le soleil arriver
Et elle éparpillait le foin jusqu’à midi.
Le jour suivant il fallait retourner
Et si le temps était beau
Mettre le foin en meule et faire des brassées.
Et les enfants couraient
À la place de râteler.
Grand-père étalait les cordes
Et il préparait le faix.
Le mulet bien chargé
Jetait des étincelles
En haut de la ruelle vers le fenil
Et papa tenait les épieux
Il faisait des pas bien longs
Pour suivre sa cadence.
Et moi je courais devant
La bride tendue dans la main.
La pente était raide
J’avais peur
Que les jambes du mulet
Rejoignent les miennes
Trop courtes et minces
Par rapport aux siennes.
Le temps des foins
Je me souviens au temps des foins
Dans la plaine de Valpelline
Les faucheurs au clair de lune
Au milieu des grands andains.
Le râteau sur l’épaule
La faucille à la main,
Grand-mère guettait
Le soleil arriver
Et elle éparpillait le foin jusqu’à midi.
Le jour suivant il fallait retourner
Et si le temps était beau
Mettre le foin en meule et faire des brassées.
Et les enfants couraient
À la place de râteler.
Grand-père étalait les cordes
Et il préparait le faix.
Le mulet bien chargé
Jetait des étincelles
En haut de la ruelle vers le fenil
Et papa tenait les épieux
Il faisait des pas bien longs
Pour suivre sa cadence.
Et moi je courais devant
La bride tendue dans la main.
La pente était raide
J’avais peur
Que les jambes du mulet
Rejoignent les miennes
Trop courtes et minces
Par rapport aux siennes.