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Tsalende tchu no

Comune: La Salle
Categoria: Racconto

Lai son de dzòo é de natte don la via d’an fameuille que s’oublión poou, lai son de dzòo é de natte ieui acapiton de bague tellamente joulie que reuston don la memouée de tcheutte, pe todzò. Son séise dzòo é seulle natte que vèyon naivre le méinoo. Soufléi pe lo premièa coou féi moou; la via no-ze salue pai, méi can arue on don sembloblo n’en poou lo ten de treu penséi di momàn que n’en lo queuo plen de joué é n’en renque voya de fée sai a tcheutte que on nouo popón l’a vu lo dzòo.
L’è todzo ihoou pai…
… an natte d’a-peu-prè doumeulle-z-an fa l’è naisù on méinóo bièn joulì é bièn drolo on méimo ten; si póo rago l’ie fran poou reutso de soou méi l’ie bièn reutso de queuo. L’è naisù pe baliè totta sa via i-z-otre, a tcheu no; pe llu l’a fran poou vardoou ren de ren! Si peutchoou varión l’a cheuo poou perdù de ten è l’a belle ognan-oou to de souitte a fée vére pe queunta réizón l’ie seuitoou foua di ventro de sa dzoén-a é vierdze mamma. Seulla natte l’a pleoou aseu fòo que l’a fénque fa areuéi gn’éhaila su lo tette di crouée beui ieui l’è naisù; méi pooupe gn’éhaila seumpla, eun-a de seulle de la cua londze!
Éton-oou de vére totta seulla lumiée a réima natte, de hentagne de berdjè son partì de llouèn pe posai fornahiè de pi protso. É djacque, se son vitto apesù que seulla l’ie poou an natte comme totte le-z-otre é adón se son prai varda de se prézentéi a man vouidde: le-z-eun l’an amén-oou de faye u de beleun, le-z-otre an mia de lahéi, cotchón an lippa de fromadzo é cotchón d’otre on bocón de pan. On chouèn la hllartoou de l’ehaila de la cua londze l’an acapoou lo fameu beui é l’an portoou le louandze a si crouée méinaillón que renque on naisèn no-z-a tcheu, méi fran tcheu, sooou.

La conta de si póo rago fran poou reutso de soou méi bièn reutso de queuo, é de to sen que l’è acapitoou a llu é a sa fameuille dai seulla fameuza natte, l’è tellamente joulia é oncréyobla que l’a fa lo tòo de tò lo mondo é l’a fénque arusì a traéséi tcheu le siéclo. L’an 1861, l’Abbé Cerlogne l’a oulù la contéi don la lenva que llu e lamoe de pi, lo patoué. L’è vun-a foua an tsanhón, La Pastorala, que la natte ontre le 24 é lo 25 de djézembro reton-e don totte le-z-éilléize de la valoou.

De nët euna leumiére
I berdzè l’at paru;
Un andze vin leur dëre:
Lo Sauveur l’est neissu.
Un pouro baou l’est son palatse,
Et sat pei de fen in traver
Compouson lo deur matelatse
De ci gran Rei de l’univer;
Et din la rigueur de l’iver
De dò trei lindzo l’est queuver.


Tò so a coza, u l’è sensa doutta mieui dée mersì, a on crouée méinóo que l’a todzò renque pensoou a no é jaméi a llu-méimo.

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Tsalende tchu no

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Ita

Noël chez nous

Il existe des jours et des nuits dans la vie d’une famille qui sont impossibles à oublier ; il existe des jours et des nuits où des choses tellement jolies arrivent qu’elles restent gravées dans la mémoire, pour toujours. Il s’agit des jours et des nuits qui voient naître les enfants. Respirer pour la première fois c’est pénible ; la vie nous souhaite la bienvenue de cette manière, mais lorsqu’un événement si beau se produit on n’a pas de temps à perdre vu qu’ on a le cœur plein de joie et un seul désir : faire savoir à tout le monde qu’un nouvel enfant a vu le jour.
C’est comme ça depuis toujours…
… il est né une nuit d’il y a à-peu-près deux mille ans, un enfant bien joli et bien singulier à la fois ; le petit bébé n’était surtout pas riche en argent mais il était vraiment très riche de cœur. Il est né pour faire cadeau de son existence aux autres, à nous tous ; pour lui il n’a rien gardé, rien de rien !
Ce tout petit enfant n’a pas perdu de temps et il a commencé tout de suite à faire savoir pour quelle raison il était sorti du ventre de sa jeune et vierge mère. Celle nuit-là il a crié si fort qu’une étoile est arrivée le saluer, mais il ne s’agissait pas d’une étoile comme les autres, c’était une comète !

Etonnés de voir une telle lumière si tard dans la nuit, des centaines de bergers sont partis de très loin pour voir de plus près. Et bien sûr, il se sont vite rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une nuit ordinaire et personne a osé se présenter les mains vides : les uns ont apporté des brebis, les autres un peu de lait, quelqu’un du fromage et quelqu’un d’autre un bout de pain. En suivant la lumière de l’étoile ils ont trouvé l’étable et ils ont pu louer ce petit enfant qui étant né nous a tous, mais vraiment tous, sauvés.

L’histoire du petit enfant qui n’était surtout pas riche en argent mais qui était vraiment très riche de cœur et de tout ce qui lui est arriver, à lui et à sa famille, a fait le tour du monde et a survécu aux siècles. En 1861, l’Abbé Cerlogne a voulu la raconter dans la langue qui lui était plus chère, le patois. Le résultat est une chanson, La Pastorala, dont les notes résonnent la nuit entre le 24 et 25 décembre dans toutes les églises de la vallée.

De nët euna leumiére Durant la nuit une lumière
I berdzè l’at paru; Aux bergers apparut ;
Un andze vin leur dëre: Un ange vient leur dire :
Lo Sauveur l’est neissu. Le Sauveur est né.
Un pouro baou l’est son palatse, Une pauvre étable est son palais ;
Et sat pei de fen in traver Et sept brins de foin en travers
Compouson lo deur matelatse Composent le dur matelas
De ci gran Rei de l’univer; De ce grand roi de l’univers ;
Et din la rigueur de l’iver Et dans la rigueur de l’hiver,
De dò trei lindzo l’est queuver. De deux ou trois linges il est couvert.

Tout cela à cause, où sans doute il vaut mieux dire merci, à ce petit enfant qui a toujours et uniquement pensé à nous tous et jamais à lui-même.

Fra

Noël chez nous

Il existe des jours et des nuits dans la vie d’une famille qui sont impossibles à oublier ; il existe des jours et des nuits où des choses tellement jolies arrivent qu’elles restent gravées dans la mémoire, pour toujours. Il s’agit des jours et des nuits qui voient naître les enfants. Respirer pour la première fois c’est pénible ; la vie nous souhaite la bienvenue de cette manière, mais lorsqu’un événement si beau se produit on n’a pas de temps à perdre vu qu’ on a le cœur plein de joie et un seul désir : faire savoir à tout le monde qu’un nouvel enfant a vu le jour.
C’est comme ça depuis toujours…
… il est né une nuit d’il y a à-peu-près deux mille ans, un enfant bien joli et bien singulier à la fois ; le petit bébé n’était surtout pas riche en argent mais il était vraiment très riche de cœur. Il est né pour faire cadeau de son existence aux autres, à nous tous ; pour lui il n’a rien gardé, rien de rien !
Ce tout petit enfant n’a pas perdu de temps et il a commencé tout de suite à faire savoir pour quelle raison il était sorti du ventre de sa jeune et vierge mère. Celle nuit-là il a crié si fort qu’une étoile est arrivée le saluer, mais il ne s’agissait pas d’une étoile comme les autres, c’était une comète !

Etonnés de voir une telle lumière si tard dans la nuit, des centaines de bergers sont partis de très loin pour voir de plus près. Et bien sûr, il se sont vite rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une nuit ordinaire et personne a osé se présenter les mains vides : les uns ont apporté des brebis, les autres un peu de lait, quelqu’un du fromage et quelqu’un d’autre un bout de pain. En suivant la lumière de l’étoile ils ont trouvé l’étable et ils ont pu louer ce petit enfant qui étant né nous a tous, mais vraiment tous, sauvés.

L’histoire du petit enfant qui n’était surtout pas riche en argent mais qui était vraiment très riche de cœur et de tout ce qui lui est arriver, à lui et à sa famille, a fait le tour du monde et a survécu aux siècles. En 1861, l’Abbé Cerlogne a voulu la raconter dans la langue qui lui était plus chère, le patois. Le résultat est une chanson, La Pastorala, dont les notes résonnent la nuit entre le 24 et 25 décembre dans toutes les églises de la vallée.

De nët euna leumiére Durant la nuit une lumière
I berdzè l’at paru; Aux bergers apparut ;
Un andze vin leur dëre: Un ange vient leur dire :
Lo Sauveur l’est neissu. Le Sauveur est né.
Un pouro baou l’est son palatse, Une pauvre étable est son palais ;
Et sat pei de fen in traver Et sept brins de foin en travers
Compouson lo deur matelatse Composent le dur matelas
De ci gran Rei de l’univer; De ce grand roi de l’univers ;
Et din la rigueur de l’iver Et dans la rigueur de l’hiver,
De dò trei lindzo l’est queuver. De deux ou trois linges il est couvert.

Tout cela à cause, où sans doute il vaut mieux dire merci, à ce petit enfant qui a toujours et uniquement pensé à nous tous et jamais à lui-même.