Distrachón
La queunta pachense
Pe to si travaill…
N’en apésu-no de si lon fi ardzentó
A travì d’an rèya de solèi,
llouizèn, lon, preun comme eun pèi,
gropó a la tsén-à de la remiza,
terià canque i grou bouis arión.
Catro tiràn apeillà i brantse di roujì
É, a l’étatse de la toupie, d’atre tri.
Va savèi que de-z-euye,
Que de lagne,
Que de euitre é eun sé,
Que de su é bo
Atò salle patte primme, leste,
Si pansón grizaillù
Comme eun poussouar i mentèn d’eun pitset.
An cobbla de moutseillón
Dza prèizon-ì deun la tèila figna :
Eun pe mandjón é l’atro pe signa…
Te n’o beun drouet aprì to si effor !
De larme de rouzó,
Selón comme l’er vionde,
Tsizon bo de tenzentèn,
Fan sebrolé le fi llétó
Que ganton, que reseuiton,
Todzèn… la queunta reusca !
Pe pouza n’en avétchà
To si croué trimadzo.
Dèisèn t’i pasó té
A lambo
Djeusto lé
É to la décrotchà…
Damadzo !
Ascolta il testo
Scarica il testo
Distraction
Quelle patience
Pour tout ce travail…
Nous avons aperçu ce long fil argenté
A travers un rayon de soleil,
Luisant, long, mince comme un poil,
Suspendu à la gouttière de la remise,
Tiré jusqu’au grand buis arrondi.
Quatre tirants accrochés aux branches du rosier
Et, à l’échalas de la treille, d’autres trois.
Va savoir que d’heures,
Que de fatigue,
Que d’allées et venues,
Que de montées et descentes
Avec ces pattes minces, rapides,
Ce petit ventre grisâtre
Comme un poussoir au centre d’une dentelle.
Un couple de moucherons
Désormais prisonniers dans la toile fine :
Un pour le goûter et l’autre pour le souper.
Tu en as bien droit après tout cet effort !
Des larmes de rosée,
Suivant le vent qui tourne,
Tombent de temps en temps,
Elles font trembler les fils tissés
Qui balancent, qui rebondissent
Doucement… quel danger !
Longtemps nous avons regardé
Tout ce petit affolement.
Ensuite tu es passé
En courant
Juste à cet endroit
Et tout a décroché…
Dommage !
Distraction
Quelle patience
Pour tout ce travail…
Nous avons aperçu ce long fil argenté
A travers un rayon de soleil,
Luisant, long, mince comme un poil,
Suspendu à la gouttière de la remise,
Tiré jusqu’au grand buis arrondi.
Quatre tirants accrochés aux branches du rosier
Et, à l’échalas de la treille, d’autres trois.
Va savoir que d’heures,
Que de fatigue,
Que d’allées et venues,
Que de montées et descentes
Avec ces pattes minces, rapides,
Ce petit ventre grisâtre
Comme un poussoir au centre d’une dentelle.
Un couple de moucherons
Désormais prisonniers dans la toile fine :
Un pour le goûter et l’autre pour le souper.
Tu en as bien droit après tout cet effort !
Des larmes de rosée,
Suivant le vent qui tourne,
Tombent de temps en temps,
Elles font trembler les fils tissés
Qui balancent, qui rebondissent
Doucement… quel danger !
Longtemps nous avons regardé
Tout ce petit affolement.
Ensuite tu es passé
En courant
Juste à cet endroit
Et tout a décroché…
Dommage !