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Bagadzo a man

Comune: Aymavilles
Categoria: Poesia

Parten-nó p’eun voyadzo?
De té me fièyo bièn
Té t’i lo pappa de mé
É te so cheur ieui allé.

Llouèn llouèn é ià de sé
De mitcho n’a pamì
Pouì gnancamì dzouyé
É lo ten l’ou po pasé.

Llouèn llouèn é ià de sé
De solèi nen n’a pamì
Eun pleuye dzor é ni
É eun crie a chordélé.

Llouèn llouèn é ià de sé
Si pégna é pouì lèi ité
Tranquilla é sensa pouiye
Se t’i té a me pourté.

Llouèn llouèn é ià de sé
Dze vouì vire la mer
Dze vouì euncó soufflé
Te so cheur ieui allé.

Llouèn llouèn é ià de sé
é me sento euncó briché
D’an mala comme brie
Pe poussèi magaa sondjé.

Mi pappa di-mé vèi té
Que te so cheur ieui allé
Se deun le sondzo étò
Le bombe pouchon entré.

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Bagadzo a man

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Ita

Bagage à main

Partons-nous pour un voyage ?
En toi j’ai confiance
Tu es mon père
Et tu sais bien où aller.

Loin, loin, loin d’ici
Des maisons il n’y en a plus
Je ne peux même plus jouer
Et le temps ne veut pas passer.

Loin, loin, loin d’ici
Du soleil, il n’y en a plus
On pleure jour et nuit
Et l’on crie à étourdir.

Loin, loin, loin d’ici
Je suis petite et je peux y rester
Tranquille, sans peur
Si c’est toi qui me portes.

Loin, loin, loin d’ici
Je veux voir la mer
Je veux encore respirer
Tu sais bien où aller.

Loin, loin, loin d’ici
Et je me sens encore bercer
Dedans une valise comme berceau
Pour pouvoir peut-être rêver.

Mais, papa, dis-moi encore
Toi qui sais bien où aller
Si dans les rêves aussi
Les bombes peuvent entrer.

Fra

Bagage à main

Partons-nous pour un voyage ?
En toi j’ai confiance
Tu es mon père
Et tu sais bien où aller.

Loin, loin, loin d’ici
Des maisons il n’y en a plus
Je ne peux même plus jouer
Et le temps ne veut pas passer.

Loin, loin, loin d’ici
Du soleil, il n’y en a plus
On pleure jour et nuit
Et l’on crie à étourdir.

Loin, loin, loin d’ici
Je suis petite et je peux y rester
Tranquille, sans peur
Si c’est toi qui me portes.

Loin, loin, loin d’ici
Je veux voir la mer
Je veux encore respirer
Tu sais bien où aller.

Loin, loin, loin d’ici
Et je me sens encore bercer
Dedans une valise comme berceau
Pour pouvoir peut-être rêver.

Mais, papa, dis-moi encore
Toi qui sais bien où aller
Si dans les rêves aussi
Les bombes peuvent entrer.