La vatse partadjée
L’èit eun coou dou fréye, Pieun é Mourisse, que reustàn deun lo méimo veladzo deun dou méicho l’eun protso de l’atro. Eun bo dzôr Pieun propoze : « Sènque te diré-seu se no betissàn eunsèmblo le noouso pócca soou é no-z-atsetissàn na vatse ? »
Mourisse l’eu to de suitte d’accor é lo dzôr apréi parton tcheu dou a la fèira de Bourg Sèn Morise. Lo lon dou tsemeun Pieun, que pènsaa d’isséi bièn pi feun que Mourisse, mezatte euntre llu : « Te féyo-pe pròou vére mé, ara ! ».
A la fèira, apréi avèi avéitchà amoddo totte le vatse : le boousarée é le tsasagnée , le rèine di córne é salle dou laséi, le vatse di córne dobble é di córne rebèquée, le vatse épalée é salle eumbaséye, neun cheurdon eunna, Lenetta, an blantse é rodze bièn portènta é la payon avouéi le soou que l’èyàn beuttà eunsèmblo. A la feun de la fèira le dou fréye tórnon i méicho.
« La portèn-pe ou bòou de mé, l’eu pi dzèn é pi sèque », di Pieun. É vouélà qu’euncomènchon a tsacotéi pe cheurdre iòou eunvernéi seutta vatse. L’an pròou deusquetà canque a la feun l’an troouvà an solechón. « La vatse l’appeillèn-pe ou verdjéi euntre le noouse daa batisse ».
Dèisèn, le dou fréye desidon euncó de partadjéi eun dou la vatse. Pieun, lo pi savèn, l’ou lo toque de devàn, lo moouro: « Dz’i pa-pe fata de me queuntchéi le man é dz’i-pe mouèn de travaille », é paréi a Morisse totche lo bocón de dèréi : « Te crèjé d’isséi lo pi feun, t’a voulù lo moouro é ara… ommo… va maque tchertchéi de fèn é d’éive pe lèi bailléi pequéi é bèye… é sènsa gagnéi eun soou ; eun attèndèn mé dze vou prènde an sèila pe ariéi la vatse é vènde de bon laséi ! ».
Détsardjì lo teste
La vache partagée
Il était une fois deux frères, Pierino et Maurice, qui habitaient le même village, dans deux maisons proches l'une de l'autre. Un jour Pierino propose : « Qu’en penses-tu si on rassemblait nos épargnes et que l’on achetait une vache ? ».
Maurice accepte et le lendemain ils se mettent en route pour aller à la foire du village voisin.
En marchant Pierino, qui se croyait bien plus malin que Maurice, pense : « Je te mettrais au pas ».
A la foire, après avoir bien examiné toutes les vaches, des pie noirs à la tête blanche jusqu’aux châtaines, des reines jusqu’aux vaches à lait, des vaches aux cornes bouclées, jusqu’à celles aux cornes retournées vers le haut, des vaches aux épaules abaissées jusqu’à celles à l’échine courbée, ils en choisissent une, Lenetta, une pie-rouge bien grasse et la payent avec l'argent qu'ils avaient mis en commun.
Quand la foire est finie, les deux frères retournent à la maison : « On l’amènera dans mon étable, elle est plus grande et sèche », dit Pierino. Mais ils commencent tout de suite à discuter pour savoir dans quelle étable mettre la vache.
Après s’être bien disputé tout le long du chemin : « Voilà la solution, on va attacher la vache au milieu d'un pré situé entre nos maisons ».
Après cela, les deux frères décident aussi de se partager la vache. Pierino, le plus intelligent, veut le devant de la bête : « Je ne me salirai pas les mains et j’aurai moins de travail ».
Donc il reste le derrière pour Maurice.
« Tu croyais être le plus rusé - pense Maurice - tu as voulu la partie de la tête, maintenant il faut que tu ailles chercher du foin et de l'eau pour lui donner à manger et à boire…alors que tu n’auras aucun gain; tandis que moi j’irai chercher un seau pour traire la vache et vendre mon bon lait ».
Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984
La vache partagée
Il était une fois deux frères, Pierino et Maurice, qui habitaient le même village, dans deux maisons proches l'une de l'autre. Un jour Pierino propose : « Qu’en penses-tu si on rassemblait nos épargnes et que l’on achetait une vache ? ».
Maurice accepte et le lendemain ils se mettent en route pour aller à la foire du village voisin.
En marchant Pierino, qui se croyait bien plus malin que Maurice, pense : « Je te mettrais au pas ».
A la foire, après avoir bien examiné toutes les vaches, des pie noirs à la tête blanche jusqu’aux châtaines, des reines jusqu’aux vaches à lait, des vaches aux cornes bouclées, jusqu’à celles aux cornes retournées vers le haut, des vaches aux épaules abaissées jusqu’à celles à l’échine courbée, ils en choisissent une, Lenetta, une pie-rouge bien grasse et la payent avec l'argent qu'ils avaient mis en commun.
Quand la foire est finie, les deux frères retournent à la maison : « On l’amènera dans mon étable, elle est plus grande et sèche », dit Pierino. Mais ils commencent tout de suite à discuter pour savoir dans quelle étable mettre la vache.
Après s’être bien disputé tout le long du chemin : « Voilà la solution, on va attacher la vache au milieu d'un pré situé entre nos maisons ».
Après cela, les deux frères décident aussi de se partager la vache. Pierino, le plus intelligent, veut le devant de la bête : « Je ne me salirai pas les mains et j’aurai moins de travail ».
Donc il reste le derrière pour Maurice.
« Tu croyais être le plus rusé - pense Maurice - tu as voulu la partie de la tête, maintenant il faut que tu ailles chercher du foin et de l'eau pour lui donner à manger et à boire…alors que tu n’auras aucun gain; tandis que moi j’irai chercher un seau pour traire la vache et vendre mon bon lait ».
Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984