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Lo poulì é lo motset

Quemeun-a: Alèn
Catégorì: Conte pe le mèinoù

Lo poulì é lo motset

Mammagràn l’ayé djé dzeleunne é catro pioùn : eun dzano, eun rodzo, eun ros, eun ner é eun dzen poulì avoué de dzente plime de totte le coleur, que l’ayé non Quiquiriquì.
La vépró mammagràn ivrave lo dzequet é baillave campa i dzeleunne pe lo verdjé . Eun gro motset véillave tojour le dzeleunne : « To ou tar vo-z-accapo poué ! » mé s’azardave pa a s’aprotché perqué lo poulì féyave tojour bon-na varda. Lo motset l’iye tracachà : « Sit inque l’é tro feun, n’é cheur croué lo dounté ». Eun dzor que lo poulì l’iye eun tren de dzaratté dedeun lo moué de la dreudze pe tchertché de verse, lo motset crie : « Mon cher poulì to floadjà, pensavo que t’iye pi feun que sen, mé si cou pa praou, é te t’é belle trompoù ! ».
Eun profitèn de la distrachón di poulì, l’a voloù deussì an dzeleunna. Que confejón ! Eun pouca ten, totte le-z-atre dzeleunne se son beuttaye a crié é a volaté. Le leur créte trémblavon de pouiye.
Lo poulì adón l’a saoutó deussì lo motset é l’é comenchaye an grosa battaille. Se battavon, se beccachavon, se griffavon : le plime di dove bétche volavon pe l’er.
A la feun lo motset l’a fallì sédé é se reterié dedeun lo boque : « Créyavo que l’isse itoù maque feun, mé sa forse é sa grametó son terribile ».
Lo poulì l’ayé gagnà mé l’iye restó caze sensa an plima é, to graffen-ó é redouì pouèi, se baillave lagne de se fée vére i dzeleunne : « Le migne dzente plime crèison cheur pamé ». To mortifià l’ét aló se catché déré eungn abro.
Mammagràn, lo dzor apré, can l’é alaye baillé pequé i dzeleunne l’é s’apersia que mancave lo poulì : « Quiquiriquì, Quiquiriquì ! Que drolo, la cotimma l’é tojour lo premé que arreuve, eun féèn vére le signe dzente plime. Senque l’é-té capitoù? Vo vito lo tchertché ! ».
Adón mammagràn chor di polaillé, avétse dedeun lo baou, lo tsertse dedeun lo pailleur… Pa mézo de troé si poulì, canque aperséi an plima déré l’abro di verdjé, la seulla que l’é restaye deussì sa queuva. Mammagràn s’aprotse de l’abro, caesse la poua bétche, la pren eun bré é lèi di : « Mon dzen poulì, tracassa-té pa, no te sognen poué é le tigne dzente plime crèison poué pi dzente é pi grose que devàn ». Dèi sé dzor lo poulì Quiquiriquì l’é vin-ì lo coccoleun de to lo veladzo é pamé gneun motset l’a vozó s’aprotché i polaillé.


Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici -Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Editeur, Quart (Ao) 1984

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Lo poulì é lo motset

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Ita

Le coq et l'épervier

Grand-mère avait dix poules, quatre poussins, un jaune, un rouge, un marron, un noir et un beau coq aux belles plumes multicolores qui s'appelait Quiquiriqui.
L'après-midi elle ouvrait un petit guichet et laissait sortir ses poules dans le verger : « Pii, pii, sortez mes poules…pii, pii ».
Un gros épervier guettait toujours les poules. « Tôt ou tard, je vous attraperai ». Toutefois il ne se hasardait pas à s'approcher car le coq faisait toujours bonne garde.
L’épervier était tracassé : « Celui-là est trop malin, j’aurais des problèmes à le dresser ! ».
Un jour pendant que le coq était en train de gratter dans le tas de fumier pour chercher des vers blancs, l'épervier s’exclama : « Mon cher coq coloré, rusé je te croyais. Mais pas assez pour cette fois. Tu viens de commettre une belle erreur». Profitant de la distraction du coq, il vola sur une poule.
Quelle confusion ! Dans peu de temps, toutes les autres poules se sont mises à crier et à voleter. Leurs crêtes tremblaient de peur. Le coq alors a sauté sur l'épervier et une grande bataille a commencé.
Luttes, coups d’ailes, becquées, griffures ; les plumes des deux animaux volent dans l'air.
A la fin l'épervier a dû céder et se retirer vers le bois : « Je croyais qu’il était seulement rusé, mais sa force et sa méchanceté sont inouïes »; l'autre était trop méchant.
Le coq avait gagné mais il était resté presque sans plumes et, tout égratigné et ainsi réduit, il n'osait même plus se montrer aux poules. « Mes belles plumes elles ne pousseront plus ». Tout mortifié il alla se cacher derrière un arbre.
Grand-mère, le jour d'après, quand elle est allée donner manger aux poules, s'est aperçue que le coq manquait. « Quiquiriqui…, Quiquiriqui ! Drôle…d’habitude il arrive toujours le premier en montrant ses belles plumes ! Que s’est-il passé ? J’irai le chercher ! ».
Alors grand-mère sortit du poulailler, elle regarda dans l’étable, elle chercha au fenil…mais aucune trace du coq …jusqu’à ce qu’elle aperçoive une plume derrière l’arbre du verger, le seule restée sur la queue du coq.
Alors elle s’est approchée de l’arbre, elle a caressé la pauvre bête et l’a serrée contre son cœur : «Mon cher coq, ne t’inquiète pas, on va te soigner, et tes belles plumes repousseront plus belles et plus grandes qu'avant ».
Depuis ce jour le coq Quiquiriqui devint l’idole de tout le village et plus aucun épervier n’osa s’approcher de son poulailler.

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984

Fra

Le coq et l'épervier

Grand-mère avait dix poules, quatre poussins, un jaune, un rouge, un marron, un noir et un beau coq aux belles plumes multicolores qui s'appelait Quiquiriqui.
L'après-midi elle ouvrait un petit guichet et laissait sortir ses poules dans le verger : « Pii, pii, sortez mes poules…pii, pii ».
Un gros épervier guettait toujours les poules. « Tôt ou tard, je vous attraperai ». Toutefois il ne se hasardait pas à s'approcher car le coq faisait toujours bonne garde.
L’épervier était tracassé : « Celui-là est trop malin, j’aurais des problèmes à le dresser ! ».
Un jour pendant que le coq était en train de gratter dans le tas de fumier pour chercher des vers blancs, l'épervier s’exclama : « Mon cher coq coloré, rusé je te croyais. Mais pas assez pour cette fois. Tu viens de commettre une belle erreur». Profitant de la distraction du coq, il vola sur une poule.
Quelle confusion ! Dans peu de temps, toutes les autres poules se sont mises à crier et à voleter. Leurs crêtes tremblaient de peur. Le coq alors a sauté sur l'épervier et une grande bataille a commencé.
Luttes, coups d’ailes, becquées, griffures ; les plumes des deux animaux volent dans l'air.
A la fin l'épervier a dû céder et se retirer vers le bois : « Je croyais qu’il était seulement rusé, mais sa force et sa méchanceté sont inouïes »; l'autre était trop méchant.
Le coq avait gagné mais il était resté presque sans plumes et, tout égratigné et ainsi réduit, il n'osait même plus se montrer aux poules. « Mes belles plumes elles ne pousseront plus ». Tout mortifié il alla se cacher derrière un arbre.
Grand-mère, le jour d'après, quand elle est allée donner manger aux poules, s'est aperçue que le coq manquait. « Quiquiriqui…, Quiquiriqui ! Drôle…d’habitude il arrive toujours le premier en montrant ses belles plumes ! Que s’est-il passé ? J’irai le chercher ! ».
Alors grand-mère sortit du poulailler, elle regarda dans l’étable, elle chercha au fenil…mais aucune trace du coq …jusqu’à ce qu’elle aperçoive une plume derrière l’arbre du verger, le seule restée sur la queue du coq.
Alors elle s’est approchée de l’arbre, elle a caressé la pauvre bête et l’a serrée contre son cœur : «Mon cher coq, ne t’inquiète pas, on va te soigner, et tes belles plumes repousseront plus belles et plus grandes qu'avant ».
Depuis ce jour le coq Quiquiriqui devint l’idole de tout le village et plus aucun épervier n’osa s’approcher de son poulailler.

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984