Lo pou é lo motsette
Madàn l’ayè djée dzeleunne é catro pedzeun : on dzôno, on rodzo, on rosse, on nèa é on joulì pou avouéi de balle plume de totte coleuo que l’ayè non Quiquiriquì.
L’âproou madàn ivroe lo dzequette é bailloe cappa i dzeleunne pe lo verdjè : « Pii pii, saillôde pinne… pii pii ».
On groou motsette véilloe todzoo le dzeleunne : « Vitto u tâ vo-z-accapo peu ! », méi s’azardoe pou a s’aprotchè perquè lo pou féjè todzoo bon-a varda.
Lo motsette l’iye tracahià : « Si séi l’é treu feun, n’i cheuo môtèn lo dontéi ! ».
On dzoo, méi que lo pou l’iye on tren de dzarattéi deun lo mouéi de la dreudze pe tchertchè de vése, lo motsette di : « Mon chèe pou to floadjà, pensoe que t’iye pi feun que sén, mi si coou pou preui... É te t’i belle trompoou !».
On profitén de la distrachón di pou l’a voloou deussù an dzeleunna.
Que confejón ! Deun pocca tén totte le-z-ôtre dzeleunne se son beuttée a queréi é volatéi. Le leuo créihe trembloon de la pouée. Lo pou adón l’a seitoou deussù lo motsette é an groousa bataille l’é comenhiée.
Se batton, se beccahon, se griffon ; le plume di dae béihe volon pe l’èa.
Seutta bataille l’a deoou on bon car d’eua é totte le dzeleunne tracahiée aitsoon pe le fenéifre di beui.
A la feun lo motsette l’a fallù sèdéi é se reteriéi deun lo boouque : « Pensoo que l’iye méi feun, mi sa foouse é sa grametoou son terrible » ; l’ôtro l’iye treu maleun.
Lo pou l’ayè gagnà méi l’iye restoou caze sensa an pluma é, to graffeun-oou é redouì pai, se bailloe lagne de se fée vére i dzeleunne.
To mortifià l’et alloù se catchè déréi eungn abro.
Madàn, lo dzoo apréi, can l’é allée baillè pequéi i dzeleunne, s’è apesua que lo pou mancoe. « Quiquiriquì… Quiquiriquì ! Que drolo… de couheumma l’é todzoo lo premièa que arreue on féyèn vére se joulie plume ! Senque l’é-tì capitoou ? Voou vitto lo tchertchè ».
Adón madàn choo di polailléi, aitse deun lo beui, lo tsertse deun lo paillèa… po mèzo de trouéi si pou… canque can vè an pluma déréi l’abro di verdjè, la soletta que l’é restée deussù la cua di pou.
Madàn s’aprotse de l’abro, caesse la poua béihe, la sare a son queuo é di : « Mon joulì pou, tracaha-tè pou, no prégnèn peu chouèn de tè é le tén-e joulie plume craison peu pi joulie é pi groouse que déèn ».
Dai si dzoo lo pou Quiquiriquì l’é vun-ù l’idole de to lo veladzo é poméi gnon motsette l’a ozoou s’aprotchè di polailléi.
Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Editeur, Quart (Ao) 1984
Acoutì lo teste
Détsardjì lo teste
Le coq et l'épervier
Grand-mère avait dix poules, quatre poussins, un jaune, un rouge, un marron, un noir et un beau coq aux belles plumes multicolores qui s'appelait Quiquiriqui.
L'après-midi elle ouvrait un petit guichet et laissait sortir ses poules dans le verger : « Pii, pii, sortez mes poules…pii, pii ».
Un gros épervier guettait toujours les poules. « Tôt ou tard, je vous attraperai ». Toutefois il ne se hasardait pas à s'approcher car le coq faisait toujours bonne garde.
L’épervier était tracassé : « Celui-là est trop malin, j’aurais des problèmes à le dresser ! ».
Un jour pendant que le coq était en train de gratter dans le tas de fumier pour chercher des vers blancs, l'épervier s’exclama : « Mon cher coq coloré, rusé je te croyais. Mais pas assez pour cette fois. Tu viens de commettre une belle erreur». Profitant de la distraction du coq, il vola sur une poule.
Quelle confusion ! Dans peu de temps, toutes les autres poules se sont mises à crier et à voleter. Leurs crêtes tremblaient de peur. Le coq alors a sauté sur l'épervier et une grande bataille a commencé.
Luttes, coups d’ailes, becquées, griffures ; les plumes des deux animaux volent dans l'air.
A la fin l'épervier a dû céder et se retirer vers le bois : « Je croyais qu’il était seulement rusé, mais sa force et sa méchanceté sont inouïes »; l'autre était trop méchant.
Le coq avait gagné mais il était resté presque sans plumes et, tout égratigné et ainsi réduit, il n'osait même plus se montrer aux poules. « Mes belles plumes elles ne pousseront plus ». Tout mortifié il alla se cacher derrière un arbre.
Grand-mère, le jour d'après, quand elle est allée donner manger aux poules, s'est aperçue que le coq manquait. « Quiquiriqui…, Quiquiriqui ! Drôle…d’habitude il arrive toujours le premier en montrant ses belles plumes ! Que s’est-il passé ? J’irai le chercher ! ».
Alors grand-mère sortit du poulailler, elle regarda dans l’étable, elle chercha au fenil…mais aucune trace du coq …jusqu’à ce qu’elle aperçoive une plume derrière l’arbre du verger, le seule restée sur la queue du coq.
Alors elle s’est approchée de l’arbre, elle a caressé la pauvre bête et l’a serrée contre son cœur : «Mon cher coq, ne t’inquiète pas, on va te soigner, et tes belles plumes repousseront plus belles et plus grandes qu'avant ».
Depuis ce jour le coq Quiquiriqui devint l’idole de tout le village et plus aucun épervier n’osa s’approcher de son poulailler.
Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984
Le coq et l'épervier
Grand-mère avait dix poules, quatre poussins, un jaune, un rouge, un marron, un noir et un beau coq aux belles plumes multicolores qui s'appelait Quiquiriqui.
L'après-midi elle ouvrait un petit guichet et laissait sortir ses poules dans le verger : « Pii, pii, sortez mes poules…pii, pii ».
Un gros épervier guettait toujours les poules. « Tôt ou tard, je vous attraperai ». Toutefois il ne se hasardait pas à s'approcher car le coq faisait toujours bonne garde.
L’épervier était tracassé : « Celui-là est trop malin, j’aurais des problèmes à le dresser ! ».
Un jour pendant que le coq était en train de gratter dans le tas de fumier pour chercher des vers blancs, l'épervier s’exclama : « Mon cher coq coloré, rusé je te croyais. Mais pas assez pour cette fois. Tu viens de commettre une belle erreur». Profitant de la distraction du coq, il vola sur une poule.
Quelle confusion ! Dans peu de temps, toutes les autres poules se sont mises à crier et à voleter. Leurs crêtes tremblaient de peur. Le coq alors a sauté sur l'épervier et une grande bataille a commencé.
Luttes, coups d’ailes, becquées, griffures ; les plumes des deux animaux volent dans l'air.
A la fin l'épervier a dû céder et se retirer vers le bois : « Je croyais qu’il était seulement rusé, mais sa force et sa méchanceté sont inouïes »; l'autre était trop méchant.
Le coq avait gagné mais il était resté presque sans plumes et, tout égratigné et ainsi réduit, il n'osait même plus se montrer aux poules. « Mes belles plumes elles ne pousseront plus ». Tout mortifié il alla se cacher derrière un arbre.
Grand-mère, le jour d'après, quand elle est allée donner manger aux poules, s'est aperçue que le coq manquait. « Quiquiriqui…, Quiquiriqui ! Drôle…d’habitude il arrive toujours le premier en montrant ses belles plumes ! Que s’est-il passé ? J’irai le chercher ! ».
Alors grand-mère sortit du poulailler, elle regarda dans l’étable, elle chercha au fenil…mais aucune trace du coq …jusqu’à ce qu’elle aperçoive une plume derrière l’arbre du verger, le seule restée sur la queue du coq.
Alors elle s’est approchée de l’arbre, elle a caressé la pauvre bête et l’a serrée contre son cœur : «Mon cher coq, ne t’inquiète pas, on va te soigner, et tes belles plumes repousseront plus belles et plus grandes qu'avant ».
Depuis ce jour le coq Quiquiriqui devint l’idole de tout le village et plus aucun épervier n’osa s’approcher de son poulailler.
Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984