Romenda-mè la pi (la conta di ra)
Li yî eun cou eun ra que l’è pasó dézò la hllenda é l’a rachà la pi.
Adòn l’è aló avouì lo courdougnì é la de-lèi :
« Courdougnì courdougnì… dze si pasó dézò la hllenda é dz’i rachà la pi… tè te pou-heu romendé la pi a mè? » .
« Mi vouè mon pitchoù ra… mi dz’i fota de la sèya pe romendé la pi a tè.
Te fou alé avouì lo pouèa, lèi demandé tchica de sèya… te pourte-pe la sèya a mè é mè romendo la pi a tè ».
Adòn lo ra l’è partì pe alé eun tchi lo pouèa…
« Pouèa, pouèa… te pou-heu me baillé tchica de sèya… mè pourto-pe la sèya i courdougnì é lo courdougnì romende-pe la pi a mè ».
« Mi bièn cheur mon pitchoù ra… mi dz’i fota de tchica de faèna pe posèi baillé la sèya a tè.
Te fou alé i meleun demandé la faèna… te pourte-pe la faèna a mè é mè bàillo-pe la sèya a tè ».
Adòn lo ra par é va canque i meleun…
« Meleun, meleun… pou-heu me baillé tchica de faèna… mè pourto-pe la faèna i pouèa… lo pouèa bàille-pe la sèya a mè…. mè pourto-pe la sèya i courdougnì é pai lo courdougnì romende-pe la pi a mè ».
« Mi vouè mon pitchoù ra… mi mè dz’i fota di gran pe posèi fée la faèna é la baillé a tè.
Te fou alé avouì lo tsan, lèi demandé tchica de gran… te pourte-pe lo gran a mè é mè pai bàillo-pe la faèna a tè ».
Adòn lo ra par é va deun lo tsan…
« Tsan, tsan… pou-heu me baillé tchica de gran… mè pourto-pe lo gran i meleun… lo meleun bàille-pe tchica de faèna a mè… mè pourto-pe la faèna i pouèa… lo pouèa bàille-pe la sèya a mè… mè pourto-pe la sèya i courdougnì é pai lo courdougnì romende-pe la pi a mè ».
« Mi vouè mon pitchoù ra… mi mocque, mè dzi fota de tchica de dreudze pe fée crèihe lo gran é lo baillé a tè.
Te fou alé avouì la vatse, lèi demandé de dreudze… te pourte-pe la dreudze a mè… é mè pai bàillo-pe lo gran a tè ».
Adòn lo ra – dza tchica lagnà – par pe alé i boi eun tchi la vatse…
« Vatse, vatse… pou-heu me baillé tchica de dreudze… mè pourto-pe la dreudze i tsan… lo tsan bàille-pe lo gran a mè… mè pourto-pe lo gran i meleun… lo meleun bàille-pe la faèna a mè… mè pourto la faèna i pouèa… é lo pouèa bàille-pe la sèya a mè… pai mè pourto-pe la sèya i courdougnì é lo courdougnì romende-pe la pi a mè ».
« Mi bièn cheur mon pitchoù ra… mi mè dz’i fota de tchica de fen pe posèi baillé la dreudze a tè.
Te fou alé avouì lo pro, lèi demandé de fen… te pourte-pe lo fen a mè é mè pai bàillo-pe la dreudze a tè ».
Adòn lo ra – todzor pi lagnà – par é va deun lo pro…
« Pro, pro… pou-heu me baillé tchica de fen a mè… mè pourto-pe lo fen a la vaste… la vaste bàille-pe tchica de dreudze a mè… mè pourto-pe la dreudze i tsan… lo tsan bàille-pe lo gran a mè… mè pourto-pe lo gran i meleun… lo meleun bàille-pe tchica de faèna a mè… mè pourto-pe halla faèna i pouèa… lo pouèa pai bàille-pe la sèya a mè… mè pourto-pe la sèya i courdougnì é lo courdougnì romende-pe la pi a mè ».
« Mi vouè… bièn cheur mon pitchoù ra… mi te fou me pourté tchica d’ée pe fée crèihe l’erba.
Te fou alé i boueuille lèi demandé d’ée ».
Adòn lo ra… hi cou dza fran bièn lagnà… par é va i boueuille é sensa poumì gnun-a fouse… arresèi gnenca a ivrì botse… mi lèi tsi dedeun… é pai, pouo llu, crape… sensa que gneun l’ache romendo-lèi la pi.
Acoutì lo teste
Détsardjì lo teste
Raccommode-moi la peau - Introd
Il était une fois une souris, qui passa sous une palissade et se déchira la peau.
Alors, elle alla chez le cordonnier et lui dit :
« Cordonnier, cordonnier… je suis passée sous une palissade et je me suis déchiré la peau… Peux-tu me raccommoder la peau ? ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais j’ai besoin d’un peu de soies pour te raccommoder la peau.
Tu dois aller chez le cochon, lui demander un peu de soies… Tu m’apporteras les soies et moi, je te raccommoderai la peau ».
Alors la souris partit et alla chez le cochon…
« Cochon, cochon… peux-tu me donner un peu de soies ? Moi, je les apporterai au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais j’ai besoin d’un peu de farine pour pouvoir te donner des soies.
Tu dois aller au moulin, lui demander de la farine… Tu m’apporteras la farine et moi, je te donnerai des soies ».
Alors la souris partit et alla jusqu’au moulin…
« Moulin, moulin… peux-tu me donner un peu de farine ? Moi, j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera des soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais il me faut du blé pour pouvoir te donner de la farine.
Tu dois aller au champ, lui demander un peu de blé… Tu m’apporteras le blé et moi je te donnerai de la farine ».
Alors la souris partit et alla au champ…
« Champ, champ… peux-tu me donner du blé ? Moi, j’apporterai le blé au moulin… et le moulin me donnera de la farine… Puis j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera des soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais seulement, il me faut un peu d’engrais pour faire pousser le blé ».
Tu dois aller chez la vache, lui demander un peu de fumier ».
Alors la souris – déjà un peu fatiguée – partit pour aller à l’étable, voir la vache…
« Vache, vache… peux-tu me donner du fumier ? Moi, j’apporterai le fumier au champ… et le champ me donnera du blé… Puis j’apporterai le blé au moulin… et le moulin me donnera de la farine… Puis j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera des soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais il me faut du foin pour pouvoir te donner du fumier.
Tu dois aller au pré, lui demander du foin… Tu m’apporteras le foin et moi, je te donnerai du fumier ».
Alors la souris – toujours plus fatiguée – partit pour aller au pré…
« Pré, pré… peux-tu me donner du foin ? Moi, j’apporterai le foin à la vache… et la vache me donnera du fumier… Puis j’apporterai le fumier au champ… et le champ me donnera du blé… Puis j’apporterai le blé au moulin… et le moulin me donnera de la farine… Puis j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera les soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais tu dois m’apporter un peu d’eau pour faire pousser l’herbe.
Tu dois aller à la fontaine, lui demander de l’eau ».
Alors la souris – cette fois-ci, vraiment très fatiguée – s’en va à la fontaine. A bout de forces, elle n’arrive même pas à dire un seul mot et tombe dans la fontaine. Et la pauvre souris meurt… sans que personne ne lui ait raccommodé la peau…
Raccommode-moi la peau - Introd
Il était une fois une souris, qui passa sous une palissade et se déchira la peau.
Alors, elle alla chez le cordonnier et lui dit :
« Cordonnier, cordonnier… je suis passée sous une palissade et je me suis déchiré la peau… Peux-tu me raccommoder la peau ? ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais j’ai besoin d’un peu de soies pour te raccommoder la peau.
Tu dois aller chez le cochon, lui demander un peu de soies… Tu m’apporteras les soies et moi, je te raccommoderai la peau ».
Alors la souris partit et alla chez le cochon…
« Cochon, cochon… peux-tu me donner un peu de soies ? Moi, je les apporterai au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais j’ai besoin d’un peu de farine pour pouvoir te donner des soies.
Tu dois aller au moulin, lui demander de la farine… Tu m’apporteras la farine et moi, je te donnerai des soies ».
Alors la souris partit et alla jusqu’au moulin…
« Moulin, moulin… peux-tu me donner un peu de farine ? Moi, j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera des soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais il me faut du blé pour pouvoir te donner de la farine.
Tu dois aller au champ, lui demander un peu de blé… Tu m’apporteras le blé et moi je te donnerai de la farine ».
Alors la souris partit et alla au champ…
« Champ, champ… peux-tu me donner du blé ? Moi, j’apporterai le blé au moulin… et le moulin me donnera de la farine… Puis j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera des soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais seulement, il me faut un peu d’engrais pour faire pousser le blé ».
Tu dois aller chez la vache, lui demander un peu de fumier ».
Alors la souris – déjà un peu fatiguée – partit pour aller à l’étable, voir la vache…
« Vache, vache… peux-tu me donner du fumier ? Moi, j’apporterai le fumier au champ… et le champ me donnera du blé… Puis j’apporterai le blé au moulin… et le moulin me donnera de la farine… Puis j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera des soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais il me faut du foin pour pouvoir te donner du fumier.
Tu dois aller au pré, lui demander du foin… Tu m’apporteras le foin et moi, je te donnerai du fumier ».
Alors la souris – toujours plus fatiguée – partit pour aller au pré…
« Pré, pré… peux-tu me donner du foin ? Moi, j’apporterai le foin à la vache… et la vache me donnera du fumier… Puis j’apporterai le fumier au champ… et le champ me donnera du blé… Puis j’apporterai le blé au moulin… et le moulin me donnera de la farine… Puis j’apporterai la farine au cochon… et le cochon me donnera les soies… Puis j’apporterai les soies au cordonnier et le cordonnier me raccommodera la peau ».
« Mais bien sûr, ma petite souris… mais tu dois m’apporter un peu d’eau pour faire pousser l’herbe.
Tu dois aller à la fontaine, lui demander de l’eau ».
Alors la souris – cette fois-ci, vraiment très fatiguée – s’en va à la fontaine. A bout de forces, elle n’arrive même pas à dire un seul mot et tombe dans la fontaine. Et la pauvre souris meurt… sans que personne ne lui ait raccommodé la peau…