Lo racar de La Nouva
Can te lo apersèi i ditor di tsemeun
Semble i mitcho di pouette tellamente l’è dzen.
Sparèi finque lo gri de la nitta,
Te torne vére le mèizòn de la montagne
É lo racar l’è fran lé a sa plasse
É lo noureun épetaillà
Tanque i famicllo protso de Djouie.
Le-z-ommo l’an tramou-lo
Tan de-z-àn fé
Doàn que l’éve de Plasse-Mouleun
L’isse poussì lo toutsì.
Can paso per lé vou lo troué.
Lèi ioundo a l’entor,
Llouitso pe le siclle,
Totso si bouque rouido é ner.
Cllouzo le joué é acouto.
« L’è vrèi que si vioù,
Vioù mé contèn de mon sor,
Si l’anje gardièn
De si lacque que n’i vu nétre.
Seutta éve que pouye, que bèisse,
Que tsandze couleur selòn le sèizòn,
Que danse aoutre é eun sé,
Que tchoueu le dzor me brise,
Que me sopèn é me pourte bièn llouèn,
Avouì na mezeucca
Levetta comme na gnoula ».
Can torno ivrì le joué
La leunna é le-z-itèile s’ameurion
Pe salla éve viteuvva d’ardzèn.
Acoutì lo teste
Détsardjì lo teste
Le raccard de La Nouva
Lorsqu’on l’aperçoit au détour du chemin
On dirait une maison de poupées tellement il est beau.
Au point que le gris de la boue disparaît,
Et on revoit les maisons de l’alpage
Et le raccard est là à sa place
Et le bétail éparpillé
Jusqu’au rhododendrons près de la Doire.
Les hommes l’ont déplacé
Il y a longtemps
Avant que l’eau de Place-Moulin
Ne l’atteigne.
Quand je passe par là je vais le voir.
J’en fais le tour
Je scrute à travers les fentes,
Je touche ce bois rugueux et noir.
Je ferme les yeux et j’écoute.
« Je suis vieux, c’est vrai,
Vieux mais heureux de mon sort,
Je suis l’ange gardien
De ce lac que j’ai vu naître.
Cette eau qui monte, qui descend,
Qui change de couleur selon la saison,
Qui tous les jours me berce,
Qui me soulève et qui m’amène très loin,
Avec une musique
Légère comme un nuage ».
Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux
La lune et les étoiles se reflètent
Dans cette eau vêtue d’argent.
Le raccard de La Nouva
Lorsqu’on l’aperçoit au détour du chemin
On dirait une maison de poupées tellement il est beau.
Au point que le gris de la boue disparaît,
Et on revoit les maisons de l’alpage
Et le raccard est là à sa place
Et le bétail éparpillé
Jusqu’au rhododendrons près de la Doire.
Les hommes l’ont déplacé
Il y a longtemps
Avant que l’eau de Place-Moulin
Ne l’atteigne.
Quand je passe par là je vais le voir.
J’en fais le tour
Je scrute à travers les fentes,
Je touche ce bois rugueux et noir.
Je ferme les yeux et j’écoute.
« Je suis vieux, c’est vrai,
Vieux mais heureux de mon sort,
Je suis l’ange gardien
De ce lac que j’ai vu naître.
Cette eau qui monte, qui descend,
Qui change de couleur selon la saison,
Qui tous les jours me berce,
Qui me soulève et qui m’amène très loin,
Avec une musique
Légère comme un nuage ».
Lorsque j’ouvre à nouveau les yeux
La lune et les étoiles se reflètent
Dans cette eau vêtue d’argent.