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Creméyeui a volle dé… corbé - première partie

Quemeun-a: Creméyeui
Catégorì: Conte pe le mèinoù

Cher rache,
Dzé si on corbé dzovéro é mon non l’é Cra-Cra. Èiquiade comèn si joulì. Dz’i dé plumme nèire é llouéyente é on becquie lon é robeuste. Dzé si fiè comén on péttón é dzé si tchécca ganassón.

Dzé si néichù dédén lo nicquie qué mon pare é ma mare l’ayon fa su on groou sapén dédén la dzè protso di parquie dé l’abbé Henry i Plan-Gorret. Comèn mé sentavo protédjà amón lé… dz’amavo mé fére gantéi dé l’oura can mé parèn bèichavon a la veulla pé tornéi avoué dé booure boustifaille.

Apréi é m’an énhégnà a voléi é m’an portoou avoué lè tsi Enrica, énr’amia. No-zé poouzéyèn su la pertse dé la télévijón londze, londze, fran su lo tette dé l’oberdze devàn sa méijón é mon pappa la quiériave avoué dé gran sihio. Adón llé urave la porta é béttave su la meurdzire dé sa loouye dé bon toquette dé bagguie a meurquéi : dé mémén, dé gneu, dé rujén secquie, dé polenta é tan d’atro.

To di souitte dz’ayo pa lo coradzo dé bèiché é adón, a to, ma mamma é mon pappa mé portavon lo meurquéi su lo tette ; apréi dz’i peu aprèn a lo prende da pé mé. Quién rézultà !

Mé totchave sovèn dé mé battre avoué hénquie dzé é dou péndzón agassàn, mé, can dzé si créichù, l’an comprèn qué lè tô végnave apréi lo mén, qué dzé polavo chédre sen qué dzé préféravo. Dz’éiro on corbé, guiablo !, é lé corbé, é san bén quieutte, pason devàn !

Belle ara qué dzé si créichù, quieu lé matén dz’oou tsi Enrica fére dedzerón é lé dz’acapo todzó mé-z-amì dzé é péndzón. Dé coou dz’acapo d’atre-z-énvitoou : éira gnolla dé passérotte avoué on bon apitì, qué récouiille lé dirire brije, on péndzón, carquie merlo dédén lé dzorné frèide. Ll’é belle éira piquioouda tsatta nèire, nèire comèn mé, avoué éira corèya roze i coou qué, éspres, dé llouèn avèiquie quiérieuiza si comerse.

Véro dz’amo voléi su lé tette dé la veulla é alloouguéi dé d’amón sen qué acapitte... dzé si fran quierieui !

Lo hiotché dé l’éillije dé Sen-Pantalión l’é lo loouà qué dzé préféro. É m’an contoou qué, for dé-z-àn fa, lo vioù énquierà, qué l’éire on bon alpiniste, l’aye béttoou i hondzón di hiotché on vèiro dé la lumiéire, qué aviave lé natte pi teuppe pé fére compagnì a sisse qué sé rapiillavon su lo Mon-Blan.

On coou, belle mé, avoué mé-z-amì, dzé si poyà ieui la nèi fon jamé, chencha tan mé lagné : mé dz’i lé-z-ale pé voléi. L’é éihoou fran joulì, ll’aye éira éspése dé groousa bouihe arionda qué poyave groppèye a éira fisella é veriave tooudzèn tooudzèn su llé méima.
Quiénta bagga serta ! Lé-z-atre bouihe qué poyon su la montagne vèrion pa. Lèi diyon benne. Lé-zé tugguion fran totte sisse-z-ommo plandrón pé pa sé lagné…

Su lé rotso on acappe bièn dé booure bagguie a meurquéi, mé no sen jamé solette amón lé. Lèi son dé-z-eijéi pi groou, bièn pi groou : énr’ailla qué sé baille dé-z-è, dou motsé comandàn é éira grahieuiza poyana, quieutte a la retsertse dé manjaille comèn no.

On dzo én bèichèn di llahié dz’i voloou su lo tette d’éira viéille méijón, i mentèn dé d’atre mèijérette. É m’an deu qué l’éiron lé Sale, la méijon forta d’Entrèves, mé dz’ayo dza sentu-nen prédjé.
La san a la londze lé corbé !

Détsardjì lo teste

Ita

Courmayeur à vol de… corbeau - première partie

Mes chers enfants, me voici !
Je suis un jeune corbeau et je m'appelle Cra-Cra. Regardez comme je suis beau ! J'ai des plumes noires et brillantes et un bec long et fort. Je suis fier comme un pou et légèrement snob.
Je suis né dans le nid que mes parents avaient construit sur un pin majestueux dans la forêt près du parc de l'Abbé Henry, au Plan-Gorret. Comme je me sentais en sécurité là-haut... J'adorais être bercé par le vent pendant que mes parents descendaient au village pour revenir avec de bonnes choses à picorer.
Puis ils m'ont appris à voler et m'ont emmené avec eux chez mon amie Enrica. Nous nous perchions sur une antenne très haute, juste au-dessus du toit de l'hôtel en face de la maison de mon amie, et mon père l'appelait avec de grands cris. Elle ouvrait alors la porte et déposait sur le petit mur de sa terrasse de délicieux petits morceaux de fromage, des noix, des raisins secs, de la polenta et bien d'autres choses encore.
Au début, je n'avais pas le courage de descendre et, à tour de rôle, ma mère et mon père m'apportaient de la nourriture sur le toit ; puis j'ai appris à aller la chercher moi-même. Quelle performance !
J'ai souvent dû me battre avec cinq pies et deux tourterelles impertinentes, mais en grandissant, elles ont compris qu'elles devaient attendre que je choisisse ce que je préférais. J'étais un corbeau, diable, et les corbeaux, vous savez, ont la priorité !
Même maintenant que j'ai grandi, je vais tous les matins chez mon amie Enrica pour le petit déjeuner et j'y trouve toujours les pies et les tourterelles habituelles. Parfois, il y a d'autres clients : une nuée de moineaux affamés qui ramassent les dernières miettes, un pigeon, des merles et des grives les jours où il fait froid. Il y a même une chatonne noire, noire comme moi, avec un joli collier rose, qui se cache au loin, observant curieusement toutes ces allées et venues.
Comme j'aime voler au-dessus des toits du village et observer d'en haut ce qui se passe... Je suis si curieux !
Le clocher de l'église Saint-Pantaléon est mon endroit préféré. On m'a raconté qu'il y a très longtemps, le vieux curé, qui était un alpiniste accompli, avait placé un phare au sommet du clocher, avec une ampoule puissante, qu'il allumait dans les nuits les plus sombres, pour tenir compagnie aux alpinistes qui s'aventuraient sur le Mont-Blanc.
Une fois, moi aussi, avec mes amis, je suis monté, sans trop d'efforts, là où la neige ne fond jamais : j'ai des ailes pour voler. C'était très excitant ! J'ai aussi vu une sorte de grosse boîte ronde qui montait attachée à un fil et qui tournait lentement sur elle-même. C'est très étrange ! Il y a d'autres boîtes qui montent dans la montagne, mais elles ne tournent pas. On les appelle des téléphériques. Ces humains inventent une foule de choses pour ne pas se fatiguer...
Il y a beaucoup de bonnes choses à manger sur les rochers, mais nous ne sommes jamais seuls là-haut. Il y a des oiseaux plus grands, beaucoup plus grands : un aigle vaniteux, deux faucons dominateurs et une buse élégante, tous à la recherche de nourriture comme nous.
Un jour, en descendant d'un glacier, j'ai volé sur le toit d'une ancienne grande maison, entourée de nombreuses maisons plus petites. On m'a dit que c'était le château d'Entrèves, mais j'en avais déjà entendu parler. Les corbeaux en savent long !

Fra

Courmayeur à vol de… corbeau - première partie

Mes chers enfants, me voici !
Je suis un jeune corbeau et je m'appelle Cra-Cra. Regardez comme je suis beau ! J'ai des plumes noires et brillantes et un bec long et fort. Je suis fier comme un pou et légèrement snob.
Je suis né dans le nid que mes parents avaient construit sur un pin majestueux dans la forêt près du parc de l'Abbé Henry, au Plan-Gorret. Comme je me sentais en sécurité là-haut... J'adorais être bercé par le vent pendant que mes parents descendaient au village pour revenir avec de bonnes choses à picorer.
Puis ils m'ont appris à voler et m'ont emmené avec eux chez mon amie Enrica. Nous nous perchions sur une antenne très haute, juste au-dessus du toit de l'hôtel en face de la maison de mon amie, et mon père l'appelait avec de grands cris. Elle ouvrait alors la porte et déposait sur le petit mur de sa terrasse de délicieux petits morceaux de fromage, des noix, des raisins secs, de la polenta et bien d'autres choses encore.
Au début, je n'avais pas le courage de descendre et, à tour de rôle, ma mère et mon père m'apportaient de la nourriture sur le toit ; puis j'ai appris à aller la chercher moi-même. Quelle performance !
J'ai souvent dû me battre avec cinq pies et deux tourterelles impertinentes, mais en grandissant, elles ont compris qu'elles devaient attendre que je choisisse ce que je préférais. J'étais un corbeau, diable, et les corbeaux, vous savez, ont la priorité !
Même maintenant que j'ai grandi, je vais tous les matins chez mon amie Enrica pour le petit déjeuner et j'y trouve toujours les pies et les tourterelles habituelles. Parfois, il y a d'autres clients : une nuée de moineaux affamés qui ramassent les dernières miettes, un pigeon, des merles et des grives les jours où il fait froid. Il y a même une chatonne noire, noire comme moi, avec un joli collier rose, qui se cache au loin, observant curieusement toutes ces allées et venues.
Comme j'aime voler au-dessus des toits du village et observer d'en haut ce qui se passe... Je suis si curieux !
Le clocher de l'église Saint-Pantaléon est mon endroit préféré. On m'a raconté qu'il y a très longtemps, le vieux curé, qui était un alpiniste accompli, avait placé un phare au sommet du clocher, avec une ampoule puissante, qu'il allumait dans les nuits les plus sombres, pour tenir compagnie aux alpinistes qui s'aventuraient sur le Mont-Blanc.
Une fois, moi aussi, avec mes amis, je suis monté, sans trop d'efforts, là où la neige ne fond jamais : j'ai des ailes pour voler. C'était très excitant ! J'ai aussi vu une sorte de grosse boîte ronde qui montait attachée à un fil et qui tournait lentement sur elle-même. C'est très étrange ! Il y a d'autres boîtes qui montent dans la montagne, mais elles ne tournent pas. On les appelle des téléphériques. Ces humains inventent une foule de choses pour ne pas se fatiguer...
Il y a beaucoup de bonnes choses à manger sur les rochers, mais nous ne sommes jamais seuls là-haut. Il y a des oiseaux plus grands, beaucoup plus grands : un aigle vaniteux, deux faucons dominateurs et une buse élégante, tous à la recherche de nourriture comme nous.
Un jour, en descendant d'un glacier, j'ai volé sur le toit d'une ancienne grande maison, entourée de nombreuses maisons plus petites. On m'a dit que c'était le château d'Entrèves, mais j'en avais déjà entendu parler. Les corbeaux en savent long !