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La petchouda pesse

Commune: Jovençan
Catégorie: Contes pour enfants

N’ayé eun cou an petchouda pesse. L’euye la seulla planta deun lo bouque, i méntén di-z-atre-z-abro, que l’ayé de mappeun, rénque de mappeun ; aseu... comme magréaa !
« Tcheu me compagnón l’an de dzénte foille verde. Mé, i contréo, n’i maque de croué mappeun ! Ah... mé lamoù tan aèi de foille totte d’oo, rénque pe leue feuye eunvia ».
Lo dzoo aprì, can la pesse s’é réchéye l’é restéye de bouque. « Ioou son-tì me mappeun ? L’an belle bailla-me le foille d’oo que n’ayoù demandoù. Ah... si fran conténta ! ».
Tcheu le vezeun eun l’èitsén dijàn : « Oh, la petchouda pesse totta d’oo ! ».
I mimo tén eun gramo lar que l’euye ià pe lo bouque l’a to sénteui é l’a pénsoù : « An dzénta pesse totta d’oo, vouélà eun dzén affeuye ! ». Mi, veui que l’ayé poueuye d’euncontrì caqueun, l’é tournoù eun de lo taa ató eun grou saque é l’a prèi totte le foille, sénsa nén queuttì eunna.
Lo dzoo aprì, la poua pesse, eun se véyén totta peillotta l’a eungneoù a ploouì : « Vouì pamì l’oo, lamoù de peui de foille de vèiro que briillon toutoteun. Lo dzoo aprì, can s’é réchéye, l’ayé le foille que vouillette. Totta conténta l’a deut : « A la plase di foille d’oo n’i de foille de vèiro é pamì gneun me lé totse pi ! ». Tcheu le vezeun eun l’èitsén dijàn : « Oh, la petchouda pesse totta de vèiro ! ».
Can l’é viìn nite, vouélà an tampita ipouvantabla ! La petchouda pesse l’a bo suppliì l’oouvra que la sopatte ooutre é eun si é de totte se foille nén reste gneunca eunna ! ». Lo dzoo aprì, eun véyén to si dizastre, la petchouda pesse se beutte a ploouì : « Si fran malereuza ! Si tourna totta peillotta ». L'an prèi-me totte le foille d'oo é l'an cllapou-me tcheu me vèiro. Lamoù tan aèi de dzénte foille verde comme salle di meun-z-ameui ! ».
Lo dzoo aprì, can s'é réchéye, l'ayé aèi sén que vouillette : « Que dzén, si cou n'i pamì poueuye de rén ! ». Tcheu se vezeun, eun l'èitsén dijàn : « Èitsa, la petchouda pesse l'é fran comme no ! ».
Mi lo lon di dzoo an tchivra passe pe lo bouque avouì se tchévrèi é eun véyén la pesse deui : « Vegnade, vegnade petchoù tchévrèi, peuccade totte é lèisade rén ! ». Le petchoù tchévrèi arreuon eun sooutén é peuccon totte eun pocca tén.
Eun de lo taa la petchouda pesse, totta peillotta, eun trevolén de fret, se beutte a ploouì comme eun mèinoù é deui euntre lleui : « L'an belle to peuccou-me, n'i pamì rén, n'i perdeui co me dzénte foille verde. Ah... se me baillichan tourna me mappeun, saoù tan conténta ».
Lo dzoo aprì, can s'é réchéye, la petchouda pesse sayé pamì sén que deuye, l'ayé tourna tcheu se vioù mappeun.
Comme l'é conténta ! Comme se èitse ! L'é vaèya de son orgueuille é tcheu se vezeun que la séntchàn reuye dijàn : « La petchouda pesse l'é tournéye comme devàn ! ».

Prèi de : Petites histoires à raconter, Natha Capto - Sara Cone Byrant, Éditions Nathan, Paris, 1997

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La petchouda pesse

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Ita

Le petit sapin

Il était une fois un petit sapin. Seul, dans la forêt, au milieu des autres arbres qui avaient des feuilles, il avait des aiguilles, rien que des aiguilles. Comme il se plaignait !
« Tous mes camarades ont de belles feuilles vertes. Moi j’ai des piquants ! Je voudrais avoir pour leur faire envie, des feuilles tout en or ! ».
Et le lendemain, quand il s’éveilla, il fut ébloui : « Où sont mes piquants ? Je ne les ai plus. Mais les feuilles d’or que je demandais, on me les a données. Que je suis content ! ».
Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin, il resta tout en or ! ».
Mais voilà qu’un vilain voleur vint dans la forêt et les entendit. Il pensa en lui-même : « Un sapin en or, voilà mon affaire ! ».
Mais il avait peur d’être rencontré et revint le soir avec un grand sac. Il prit toutes les feuilles sans en laisser une.
Le lendemain, le pauvre sapin, qui se vit tout nu, se mit à pleurer.
« Je ne veux plus d’or, se dit-il tout bas. Je voudrais avoir des feuilles tout en verre ! Le verre brille aussi ».
Or le lendemain, quand il s’éveilla, il avait les feuilles qu’il souhaitait. Il fut bien content et se mit à dire : « Au lieu de feuilles d’or, j’ai des feuilles de verre, je suis bien tranquille, on me les laissera ».
Et tous ses voisins qui le regardaient dirent à leur tour : « Le petit sapin, il est tout en verre ! ».
Mais, quand vint le soir, voilà la tempête qui souffle bien fort. Le petit sapin a beau supplier, le vent secoue et, de toutes ses feuilles, n’en laisse pas une.
La nuit est passée, maintenant c’est le jour. Voyant le dégât, le pauvre sapin se met à pleurer : « Que je suis malheureux ! Encore une fois, me voilà tout nu. Toutes mes feuilles d’or, on les a volées, et mes feuilles de verre, on les a brisées. Je voudrais avoir, comme mes camarades, de belles feuilles vertes».
Or, le jour suivant, quand il s’éveilla, il avait reçu ce qu’il souhaitait. « Que je suis content ! Je ne crains plus rien ». Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin ! Tiens, tiens, tiens, tiens ! Il est comme nous ! ». Mais dans la journée, voilà que la chèvre avec ses chevreaux vient se promener. Quand elle aperçoit le petit sapin, elle se met à dire : « Venez, mes petits, venez, mes enfants ! Régalez-vous bien et ne laissez rien ».
Les petit chevreaux viennent en sautant et dévorent tout en moins d’un instant.
Puis, quand vint le soir, le petit sapin, tout nu, frissonnant, se mit à pleurer comme un pauvre enfant. «Ils ont tout mangé, dit-il tout bas, et je n’ai plus rien. J’ai perdu mes belles feuilles vertes ! Si on me rendait toute mes aiguilles, je serais content ! ».
Et le lendemain, en se réveillant, le petit sapin ne sait plus que dire, il a retrouvé tous ses vieux piquants ! Comme il est heureux ! Comme il s’admire ! Il est bien guéri de tout son orgueuil. Et tous ses voisins qui l’entendent rire se mettent à dire : « Le petit sapin, il est comme avant ! ».

Tiré de : Petites histoires à raconter, Natha Capto - Sara Cone Byrant, Éditions Nathan, Paris, 1997

Fra

Le petit sapin

Il était une fois un petit sapin. Seul, dans la forêt, au milieu des autres arbres qui avaient des feuilles, il avait des aiguilles, rien que des aiguilles. Comme il se plaignait !
« Tous mes camarades ont de belles feuilles vertes. Moi j’ai des piquants ! Je voudrais avoir pour leur faire envie, des feuilles tout en or ! ».
Et le lendemain, quand il s’éveilla, il fut ébloui : « Où sont mes piquants ? Je ne les ai plus. Mais les feuilles d’or que je demandais, on me les a données. Que je suis content ! ».
Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin, il resta tout en or ! ».
Mais voilà qu’un vilain voleur vint dans la forêt et les entendit. Il pensa en lui-même : « Un sapin en or, voilà mon affaire ! ».
Mais il avait peur d’être rencontré et revint le soir avec un grand sac. Il prit toutes les feuilles sans en laisser une.
Le lendemain, le pauvre sapin, qui se vit tout nu, se mit à pleurer.
« Je ne veux plus d’or, se dit-il tout bas. Je voudrais avoir des feuilles tout en verre ! Le verre brille aussi ».
Or le lendemain, quand il s’éveilla, il avait les feuilles qu’il souhaitait. Il fut bien content et se mit à dire : « Au lieu de feuilles d’or, j’ai des feuilles de verre, je suis bien tranquille, on me les laissera ».
Et tous ses voisins qui le regardaient dirent à leur tour : « Le petit sapin, il est tout en verre ! ».
Mais, quand vint le soir, voilà la tempête qui souffle bien fort. Le petit sapin a beau supplier, le vent secoue et, de toutes ses feuilles, n’en laisse pas une.
La nuit est passée, maintenant c’est le jour. Voyant le dégât, le pauvre sapin se met à pleurer : « Que je suis malheureux ! Encore une fois, me voilà tout nu. Toutes mes feuilles d’or, on les a volées, et mes feuilles de verre, on les a brisées. Je voudrais avoir, comme mes camarades, de belles feuilles vertes».
Or, le jour suivant, quand il s’éveilla, il avait reçu ce qu’il souhaitait. « Que je suis content ! Je ne crains plus rien ». Et tous ses voisins qui le regardaient se mirent à dire : « Le petit sapin ! Tiens, tiens, tiens, tiens ! Il est comme nous ! ». Mais dans la journée, voilà que la chèvre avec ses chevreaux vient se promener. Quand elle aperçoit le petit sapin, elle se met à dire : « Venez, mes petits, venez, mes enfants ! Régalez-vous bien et ne laissez rien ».
Les petit chevreaux viennent en sautant et dévorent tout en moins d’un instant.
Puis, quand vint le soir, le petit sapin, tout nu, frissonnant, se mit à pleurer comme un pauvre enfant. «Ils ont tout mangé, dit-il tout bas, et je n’ai plus rien. J’ai perdu mes belles feuilles vertes ! Si on me rendait toute mes aiguilles, je serais content ! ».
Et le lendemain, en se réveillant, le petit sapin ne sait plus que dire, il a retrouvé tous ses vieux piquants ! Comme il est heureux ! Comme il s’admire ! Il est bien guéri de tout son orgueuil. Et tous ses voisins qui l’entendent rire se mettent à dire : « Le petit sapin, il est comme avant ! ».

Tiré de : Petites histoires à raconter, Natha Capto - Sara Cone Byrant, Éditions Nathan, Paris, 1997