« Camera singola vista discarica »
Alì tchertchì de-z-oberdze é de penchón l'è lagnèise é lo sa bièn qui pe travaille l'è oblidjà a vioundì lo moundo. La coutima le pégno oberdze se trouvon pe de reuve eunpousible, que gnenca le dzi di poste san pa ioù soun, é ioù s’areuve renque a pià ou an se tapèn ba d’eun aviòn avouì lo pâpleu
An janro lo propriétéyo l’è plemoù é fénque tchica greundzo. Fi todzor le mo crouèijà é, tsertsèn de catchì lo fastide de vére arevé eun cliàn, fi l’ifor de te baillì la cllou de la tsambra. Le cllou : vu que la pi grousa partiya di dzi a la feun oubliyon de le rendre é se le pourton i mitcho, lo patròn de l’oberdze, pe rezoudre lo probléma, lèi atatse de bague foua di normal, de totte forme, avouì eun pèise pa llouèn de 5 ou 6 kilo.
An baga initila, adì pe mé, que n’i fénque resù a pourté i mitcho la cllou d’eun oberdze de Cagliari complè de portaclloù an bronze avouì la fourma de la Sardegna a dimenchòn caze naturella !
Didjoón l’è servì de ouette a nou aoue di mateun. Pe casse t’arrevisse tchica eun retar, son dza eun tren d’apreusté pe midzoo é pitoù de bailli-te an gotta de ti… lo cayon ià.
A si poueun te reste an baga a féye : ramasé le savoun-ette rapèise comme de cartavèyo é salle plume maltchapaye… pe marquì si ton cayeur que li, tè, te lèi tornerì pamì !
Luciana Litizzetto, Sola come un gambo di sedano, Arnoldo Mondadori Editore, 2001
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Luciana Littizzetto « Camera singola vista discarica »
Partir à la recherche d’hôtels et d’auberges est fatigant et ceux qui, pour des raisons de travail, sont obligés de se déplacer souvent le savent bien. D’habitude les petits hôtels se trouvent dans des ruelles « absurdes », totalement inconnues même des gens de l’endroit, et où l’on arrive seulement à pied ou en se parachutant d’un avion.
En général le gérant de l’hôtel est chauve et, souvent, de mauvaise humeur aussi. Il fait toujours les mots-croisés et, en essayant de dissimuler l’agacement de voir arriver un client, fait l’effort de vous donner la clef de la chambre. Les clefs : étant donné que la majorité des gens finit par s’en oublier et les ramener chez soi, le gérant – pour résoudre le problème – y accroche des objets invraisemblables, de toute forme et avec un poids qui avoisine les 5 ou 6 kilos.
Chose parfaitement inutile, du moins pour moi qui a même réussi à ramener à la maison les clefs d’un hôtel de Cagliari, avec leur porte-clefs en bronze à forme de Sardaigne à dimension presque naturelle !
Le petit déjeuner est servi de 8 à 9h. Si par hasard vous arrivez en retard, ils sont déjà en train de préparer pour midi et, plutôt que de vous donner une goutte de thé… ils le jettent.
A ce point il ne vous reste qu’une chose à faire : ramasser les savonnettes râpeuses comme du papier abrasif et celles plumes tordues pour noter dans votre agenda que là, vous, vous n’y reviendrez jamais plus !
Luciana Litizzetto, Sola come un gambo di sedano, Arnoldo Mondadori Editore, 2001
Luciana Littizzetto « Camera singola vista discarica »
Partir à la recherche d’hôtels et d’auberges est fatigant et ceux qui, pour des raisons de travail, sont obligés de se déplacer souvent le savent bien. D’habitude les petits hôtels se trouvent dans des ruelles « absurdes », totalement inconnues même des gens de l’endroit, et où l’on arrive seulement à pied ou en se parachutant d’un avion.
En général le gérant de l’hôtel est chauve et, souvent, de mauvaise humeur aussi. Il fait toujours les mots-croisés et, en essayant de dissimuler l’agacement de voir arriver un client, fait l’effort de vous donner la clef de la chambre. Les clefs : étant donné que la majorité des gens finit par s’en oublier et les ramener chez soi, le gérant – pour résoudre le problème – y accroche des objets invraisemblables, de toute forme et avec un poids qui avoisine les 5 ou 6 kilos.
Chose parfaitement inutile, du moins pour moi qui a même réussi à ramener à la maison les clefs d’un hôtel de Cagliari, avec leur porte-clefs en bronze à forme de Sardaigne à dimension presque naturelle !
Le petit déjeuner est servi de 8 à 9h. Si par hasard vous arrivez en retard, ils sont déjà en train de préparer pour midi et, plutôt que de vous donner une goutte de thé… ils le jettent.
A ce point il ne vous reste qu’une chose à faire : ramasser les savonnettes râpeuses comme du papier abrasif et celles plumes tordues pour noter dans votre agenda que là, vous, vous n’y reviendrez jamais plus !
Luciana Litizzetto, Sola come un gambo di sedano, Arnoldo Mondadori Editore, 2001