La planta di senteucco
Lo rite de planté de-z-abro l’è eun rite stra vioù, cougnù eun totta Oroppa é étò eun d’otre llouà di mondo.
L’è pousiblo que hise rite, di mouente hise de l’Italiye, vignèyon de planta di vyiille fihe de nohe di Romèn ; de rite lla a la fertilitó de la cobbla. Planté lo « mai », lo vioù non de l’abro debrantchà é replantó, l’î donque an fiha pe la fertilitó é heuta fiha l’î llétte i mèi de mi, de ioi veun lo non de la planta.
Eun Valoda d’Ouha, é étò eun d’otre llouà, lo rituel de l’abro sensa rèise, plantó dedeun lo périmètre di veladzo, tchica pe cou se detatse di mèi de mi é, de marca de fertilitó, gnan eun sembole de fiha que l’a pomì gneun lièn avouì le périodde de l’an.
Se a l’orijine di rite ll’î lo culte de la fertilitó, fertilitó de l’ommo u de la tèra que siye, bièn vito lo « mai » comenche a ihé eumplèyà pe marqué d’otre moumàn de la viya de la comunitó é la fertilitó reuste renque pi mi an seumpla allujòn.
Pe estenchòn, la planta comenche a marqué la fiha de la feun di traille de myire, la feun di Carnaval (l’abro l’è la pertse plantéye i mentèn de la matse de bouque apreustéye pe beurlé Carnaval), le-z-aniverséo eumpourtàn comme hise de la nessanse d’eun rèi u d’an revoluchòn (« arbre de la liberté ») u euncó le fihe poleteucque comme halle de l’élèichòn d’eun député u d’eun senteucco (planta di senteucco). La planta de la libertó l’è ihéye plantéye dedeun le diféente quemeun-e de Franhe pe sélébré le nouile libertó. Sembleue que la premî l’è ihéye plantéye a Saint-Gaudent, dedeun lo departemèn de Vienne, lo mèi de mi de l’an 1790. Louis XVI étò l’a planto-nèn eunna dedeun le Tuileries, l’an 1791, mi hen lé l’a po prézervo-lèi la tiha… Eun splecô heutta prateucca eun se reféyèn i vioù culte golouà, sensa pensé i tradichòn di « mai » que portàn l’ion euncó bièn vivante eun campagne mi, probablo, po proi prestijeuze.
La founchòn di « mai » tsandze avouì lo ten mi l’è todzor an baga destin-éye a pourté bièn é, dedeun lo ca de la planta di senteucco u di député, l’idó de fertilitó que ll’a a la baze l’è todzor valida. Bièn cheur l’è eungn’otra sor de fertilitó : halla di projè é de leur réalizachòn, a vantadzo de totta la comunitó ; fertilitó que dèireu pasé a l’élù mersì a la sérémoniya de la planta.
Télécharger le texte
L’arbre du syndic
La cérémonie de la plantation rituelle des arbres est très ancienne et elle est répandue dans toute l’Europe occidentale et même ailleurs
Il est possible que ces rituels, ceux d’Italie au moins, descendent des anciennes fêtes nuptiales romaines pour la fertilité de la nouvelle union. La plantation du “mai”, comme on appelait autrefois l’arbre arraché, émondé et replanté était donc une fête pour la fertilité et elle était étroitement liée aux festivités du mois de mai, d’où son nom. […]
En Vallée d’Aoste et ailleurs, le rituel de l’arbre sans racines, planté dans un espace humanisé, abandonne le mois de mai et, de symbole de fertilité, il devient symbole de fête, nullement lié à des périodes particulières de l’année. […]
Si l’origine du mai était le culte de la fertilité, qu’elle soit de l’homme ou de la terre, très tôt le mai fut utilisé pour marquer d’autres moments de la vie de la communauté et la fertilité exorcisée devient plutôt allusive et entendue au figuré.
En plus de ces occasions le mai marquera, par extension la fête pour la fin des moissons, la fin du Carnaval en tant que perche centrale du bûcher quand l’on brûle Carnaval, les commémorations importantes comme celle de la naissance d’un roi ou de l’anniversaire d’une révolution (arbre de la liberté) ou les fêtes politiques, comme celle de l’élection d’un député ou d’un maire (mai du maire).
L’arbre de la liberté fut planté dans les différentes communes de France pour rappeler l’avènement des libertés nouvelles. À ce qu’il paraît, le premier a été planté à Saint-Gaudent, dans le département de la Vienne, en mai 1790. Louis XVI aussi en planta un dans les Tuileries en 1791, mais cela ne lui sauva pas la tête... On expliquait cette pratique en la reliant aux cultes anciens présents en Gaule, sans penser aux traditions du mai, pourtant encore bien vivantes dans les campagnes, mais, probablement, non suffisamment prestigieuses
La fonction du mai évolue mais elle est toujours de bon augure et, dans le cas de l’arbre du maire ou du député, l’idée originaire, celle de fertilité, est tout à fait pertinente. Il s’agit, bien entendu d’un autre type de fertilité : celle des projets et des réalisations conséquentes, à l’avantage de la communauté entière, dont devrait bénéficier l’élu par l’intermédiaire de la cérémonie de la plantation.
L’arbre du syndic
La cérémonie de la plantation rituelle des arbres est très ancienne et elle est répandue dans toute l’Europe occidentale et même ailleurs
Il est possible que ces rituels, ceux d’Italie au moins, descendent des anciennes fêtes nuptiales romaines pour la fertilité de la nouvelle union. La plantation du “mai”, comme on appelait autrefois l’arbre arraché, émondé et replanté était donc une fête pour la fertilité et elle était étroitement liée aux festivités du mois de mai, d’où son nom. […]
En Vallée d’Aoste et ailleurs, le rituel de l’arbre sans racines, planté dans un espace humanisé, abandonne le mois de mai et, de symbole de fertilité, il devient symbole de fête, nullement lié à des périodes particulières de l’année. […]
Si l’origine du mai était le culte de la fertilité, qu’elle soit de l’homme ou de la terre, très tôt le mai fut utilisé pour marquer d’autres moments de la vie de la communauté et la fertilité exorcisée devient plutôt allusive et entendue au figuré.
En plus de ces occasions le mai marquera, par extension la fête pour la fin des moissons, la fin du Carnaval en tant que perche centrale du bûcher quand l’on brûle Carnaval, les commémorations importantes comme celle de la naissance d’un roi ou de l’anniversaire d’une révolution (arbre de la liberté) ou les fêtes politiques, comme celle de l’élection d’un député ou d’un maire (mai du maire).
L’arbre de la liberté fut planté dans les différentes communes de France pour rappeler l’avènement des libertés nouvelles. À ce qu’il paraît, le premier a été planté à Saint-Gaudent, dans le département de la Vienne, en mai 1790. Louis XVI aussi en planta un dans les Tuileries en 1791, mais cela ne lui sauva pas la tête... On expliquait cette pratique en la reliant aux cultes anciens présents en Gaule, sans penser aux traditions du mai, pourtant encore bien vivantes dans les campagnes, mais, probablement, non suffisamment prestigieuses
La fonction du mai évolue mais elle est toujours de bon augure et, dans le cas de l’arbre du maire ou du député, l’idée originaire, celle de fertilité, est tout à fait pertinente. Il s’agit, bien entendu d’un autre type de fertilité : celle des projets et des réalisations conséquentes, à l’avantage de la communauté entière, dont devrait bénéficier l’élu par l’intermédiaire de la cérémonie de la plantation.