Le boudére
A cohtuma dé avié dé fouec ou mentén di veladjo é so le montagne l’é quemeunna én Val d’Ohta comme én touì le pais dé l’Éouroppa. Fèi part di pratécque é di rite, dé co nachù dévan qué l’ouse aroà o Cristianisme, qu’i l’énvionon touì y an o 23 dé jouén é luvron o 29, corra y é a féhta di Sént Pière é Pol.
Én Val d’Ohta, y é son moué dé tchapéle dédià a Sén Pière. L’acohtuma, non fèi féhta pé tsou sént o 29 dé jouén é tsou djor la y é a traditsión dé fére dé grouse boudére.
A sélón di siécle, y é son dé rajón moué diférente pé y é justifié. I tén pi vièi, corra o fouec ou yira aità comme o pi nobio dé y élémèn, non ié démandae dé rénde bona a tèra é le chè frouì, dé vardé le béhte, dé vardé le mite é le fameuye dou tronéro, di maléfisse é dé y arèdje.
Pi tart, le fouec son vénì dé manire pé sé « prèdjé », comme no couénta eunna lédjénda : corra a Val d’Ohta l’at ichtà totchà pé a pechta dou 1630, le faméye qu’i l’ichtaon én montagna i l’aviaon dé fouec pé fére saé qué, malgré a dégrase, i yiron éncorra én véa.
Pi contre di nohtre djor, aprepré a l’énvión dou 1900, non donae eunna rajón pi pratécca : le fouec i yiron avià pé amatsé le béhte qu’i poaon vahté le tchamp.
Pé levré, apré a séconda guièra é apré moué d’an qu’a mancae tsétta cohtuma, cahcùn l’a aù voya dé la fére torné vichque.
Le boudére son l’echpressión pi simpia é viéya dé a jouè é, pé tsétta rajón, co a pi béla é fasinanta.
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I falò
Le rituel de l’allumage de feux dans les villages et sur les hauteurs est commun à la Vallée d’Aoste comme à tous les pays européens. Il appartient au cycle des pratiques, dont quelques-unes païennes, qui commencent le 23 juin et se terminent le 29 avec la fête des Saint-Pierre-et-Paul.
En Vallée d’Aoste, il existe de nombreuses paroisses et chapelles dédiées à Saint Pierre. Le saint est généralement fêté le 29 juin, date à laquelle perdure, justement, dans toute la Vallée d’Aoste la tradition de faire de grands feux en son honneur.
Mais, selon les époques qui se sont succédées, il existe des motivations différentes qui les ont justifiés. À l’aube de la civilisation, quand le feu était considéré comme le plus noble des éléments, on lui demandait la fécondité de la terre et de ses produits, de préserver la santé du bétail, de protéger la maison et ses habitants de la foudre, du feu, des maléfices et des sorcières.
Les feux sont ensuite devenus un moyen de communication, comme le raconte la « légende du survivant » : lorsque la Vallée d’Aoste fut touchée par la peste de 1630, les familles qui habitaient sur les montagnes allumaient des feux pour faire savoir que malgré la terrible disgrâce, elles vivaient encore.
À une époque plus récente, vers la première moitié de 1900, émerge au contraire une explication plus pragmatique : les feux étaient allumés dans le but précis d’éliminer les insectes qui endommageaient les cultures.
Enfin, depuis l’après-guerre, nous assistons à une véritable renaissance du phénomène. Après des années d’absence de ce rituel, l’initiative personnelle de quelques hommes a réveillé en d’autres la volonté de le pratiquer.
Les feux sont l’expression la plus simple et archaïque de la joie et, justement pour cette raison, ils en sont aussi la plus belle et la plus suggestive.
Les feux de joie
Le rituel de l’allumage de feux dans les villages et sur les hauteurs est commun à la Vallée d’Aoste comme à tous les pays européens. Il appartient au cycle des pratiques, dont quelques-unes païennes, qui commencent le 23 juin et se terminent le 29 avec la fête des Saint-Pierre-et-Paul.
En Vallée d’Aoste, il existe de nombreuses paroisses et chapelles dédiées à Saint Pierre. Le saint est généralement fêté le 29 juin, date à laquelle perdure, justement, dans toute la Vallée d’Aoste la tradition de faire de grands feux en son honneur.
Mais, selon les époques qui se sont succédées, il existe des motivations différentes qui les ont justifiés. À l’aube de la civilisation, quand le feu était considéré comme le plus noble des éléments, on lui demandait la fécondité de la terre et de ses produits, de préserver la santé du bétail, de protéger la maison et ses habitants de la foudre, du feu, des maléfices et des sorcières.
Les feux sont ensuite devenus un moyen de communication, comme le raconte la « légende du survivant » : lorsque la Vallée d’Aoste fut touchée par la peste de 1630, les familles qui habitaient sur les montagnes allumaient des feux pour faire savoir que malgré la terrible disgrâce, elles vivaient encore.
À une époque plus récente, vers la première moitié de 1900, émerge au contraire une explication plus pragmatique : les feux étaient allumés dans le but précis d’éliminer les insectes qui endommageaient les cultures.
Enfin, depuis l’après-guerre, nous assistons à une véritable renaissance du phénomène. Après des années d’absence de ce rituel, l’initiative personnelle de quelques hommes a réveillé en d’autres la volonté de le pratiquer.
Les feux sont l’expression la plus simple et archaïque de la joie et, justement pour cette raison, ils en sont aussi la plus belle et la plus suggestive.