Le fouà de sen Djouàn ou de sen Pierre
Arté de fouà rituel pe le veladzo, su de tsantì u su la poueunte di becque l’è an prateucca cougnuya eun totta la Valoda é tchica pertò eungn Oroppa. Heutta couheumma que, eun sertèn cas, l’a de-z-orijine payenne, se sélebbre eun tchi no euntrì lo 24 di mèi de joueun, dzor de sen Djouàn é lo 29, dzor de sen Pierre é sen Pou.
Eun Valoda lèi son bièn de parotse é de tsapalle dediyéye a hise sen. Eun leur oneur, lo dzor établì, se arton de grou fouà. Dedeun serten-e quemeun-e, comme eungn Euntroù, lo dzor l’è lo 24, dedeun d’otre lo 29.
La rèizòn de hise fouà teteun l’è po todzor ihéye la mima : i comensemèn, can lo fouà l’î considéró l’élémèn lo pi noublo, eun lèi demandô la féconditó de la tèra, ou bièn de prézervé la santì di biche, de protidjé le micho é le dzi di la parafoudra, di fouà é di maleficho.
Eunsouite le fouà son gnan-ì eun mouayèn de comunicachòn ; baste pensé a la « légende du survivant » : i ten de la pesta, ver l’an 1630, le fameuille que reustoon eun montagne artoon de fouà pe fée saì i-z-otre que, magrì totte, l’ion euncó eun viya.
Bièn aprì, d’euntor la premî métchà di 1900, no acapèn eungn’otra motivachòn : le fouà vignoon artó p’aterié é beurlé le pampan-ile u d’otre bichette que pourton de dan a la campagne.
Pe fenì, djeusto aprì la guèra, dedeun le-z-àn 50, ll’è ihéye eun Valoda d’Ouha an forta reprèiza de heutta tradichòn que l’alô perduya : coutcheun l’a tourna comenchà a arté le fouà é d’otre l’an chouù l’ézeumplo.
Le fouà son l’esprèchòn la pi vyiille é la pi naturella de la jouè é, fran pe heutta rèizòn, son étò sa manifestachòn la pi dzenta.
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I falò
Le rituel de l’allumage de feux dans les villages et sur les hauteurs est commun à la Vallée d’Aoste comme à tous les pays européens. Il appartient au cycle des pratiques, dont quelques-unes païennes, qui commencent le 23 juin et se terminent le 29 avec la fête des Saint-Pierre-et-Paul.
En Vallée d’Aoste, il existe de nombreuses paroisses et chapelles dédiées à Saint Pierre. Le saint est généralement fêté le 29 juin, date à laquelle perdure, justement, dans toute la Vallée d’Aoste la tradition de faire de grands feux en son honneur.
Mais, selon les époques qui se sont succédées, il existe des motivations différentes qui les ont justifiés. À l’aube de la civilisation, quand le feu était considéré comme le plus noble des éléments, on lui demandait la fécondité de la terre et de ses produits, de préserver la santé du bétail, de protéger la maison et ses habitants de la foudre, du feu, des maléfices et des sorcières.
Les feux sont ensuite devenus un moyen de communication, comme le raconte la « légende du survivant » : lorsque la Vallée d’Aoste fut touchée par la peste de 1630, les familles qui habitaient sur les montagnes allumaient des feux pour faire savoir que malgré la terrible disgrâce, elles vivaient encore.
À une époque plus récente, vers la première moitié de 1900, émerge au contraire une explication plus pragmatique : les feux étaient allumés dans le but précis d’éliminer les insectes qui endommageaient les cultures.
Enfin, depuis l’après-guerre, nous assistons à une véritable renaissance du phénomène. Après des années d’absence de ce rituel, l’initiative personnelle de quelques hommes a réveillé en d’autres la volonté de le pratiquer.
Les feux sont l’expression la plus simple et archaïque de la joie et, justement pour cette raison, ils en sont aussi la plus belle et la plus suggestive.
Les feux de joie
Le rituel de l’allumage de feux dans les villages et sur les hauteurs est commun à la Vallée d’Aoste comme à tous les pays européens. Il appartient au cycle des pratiques, dont quelques-unes païennes, qui commencent le 23 juin et se terminent le 29 avec la fête des Saint-Pierre-et-Paul.
En Vallée d’Aoste, il existe de nombreuses paroisses et chapelles dédiées à Saint Pierre. Le saint est généralement fêté le 29 juin, date à laquelle perdure, justement, dans toute la Vallée d’Aoste la tradition de faire de grands feux en son honneur.
Mais, selon les époques qui se sont succédées, il existe des motivations différentes qui les ont justifiés. À l’aube de la civilisation, quand le feu était considéré comme le plus noble des éléments, on lui demandait la fécondité de la terre et de ses produits, de préserver la santé du bétail, de protéger la maison et ses habitants de la foudre, du feu, des maléfices et des sorcières.
Les feux sont ensuite devenus un moyen de communication, comme le raconte la « légende du survivant » : lorsque la Vallée d’Aoste fut touchée par la peste de 1630, les familles qui habitaient sur les montagnes allumaient des feux pour faire savoir que malgré la terrible disgrâce, elles vivaient encore.
À une époque plus récente, vers la première moitié de 1900, émerge au contraire une explication plus pragmatique : les feux étaient allumés dans le but précis d’éliminer les insectes qui endommageaient les cultures.
Enfin, depuis l’après-guerre, nous assistons à une véritable renaissance du phénomène. Après des années d’absence de ce rituel, l’initiative personnelle de quelques hommes a réveillé en d’autres la volonté de le pratiquer.
Les feux sont l’expression la plus simple et archaïque de la joie et, justement pour cette raison, ils en sont aussi la plus belle et la plus suggestive.