La tsapalla de Tsafiée
Pe tsaque veladzo de la coouha an tsapalla, joulia, rebotchée de blan pai se vè de llouèn. Mèi nen n’a eun-a que, pe de réizón que gnon cognéi, l’è bièn catchée i mentèn di boque… renque qui l’a de coadzo lai pase protso sensa pouée…
L’è lo mai de noembro, contrenatte Angèle pren lo sentéi di boque pe aléi on Veulla a la messa de satéimo de sa mamma. L’èa frette lai coppe le dzooute, le plante se dezarbeuillon pe paséi l’uvéa. Semble to preste a s’ondrumì canque can Angèle sen cotchón déréi llé que coe de foille… fshh, fshh, fshh… « Michel, t’i tè ? », poou de reponse, é adón ouè que le poo d’Angèle se fon pi leste méi lo bri di foillan-e l’è todzò pi protso… fshh, fshh, fshh… Angèle nen pou poméi, l’a lo queuo que boueuche sensa repoou é, praiza de la pouée s’aplante dèèn la tsapalla. Si coou l’è fran raide comme an bara de féa, mande bo tò todzèn le dérée cupie que l’a on botse, tchan lo soufflo é to d’on creppe veurie la téiha… méi, seurpraiza, déréi llé ll’a gnon ! Lo bri queutte to de souitte é le foille son totte pe tèra, su lo sentéi ieui Angèle le-z-a pistée.
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La chapelle de Chaffiéry
Pour chaque village de la colline sa chapelle, belle, toute blanche pour la voir de loin. Mais il y en a une qui, pour des raisons inconnues, est cachée au milieu du bois… seul qui a bien de courage y passe devant sans avoir peur…
C’est le mois de novembre, vers le soir Angèle emprunte le sentier du bois pour se rendre à La Salle à la messe du septième de sa mère. L’air froid lui fend les joues, les arbres se déshabillent pour passer l’hiver. Tout semble prêt à s’endormir quand Angèle entend quelqu’un qui, derrière elle, balaye des feuilles… fshh, fshh, fshh… «Michel, c’est toi ? », pas de réponses, et alors les pas d’Angèle se font plus rapides mais le bruit des feuilles est toujours plus proche… fshh, fshh, fshh… Angèle en a assez, elle a le cœur qui bat sans repos et, vaincue par la terreur elle s’arrête devant la chapelle. Là elle est raide comme la justice, elle avale la dernière goutte de salive de sa bouche, elle retient son souffle et d’un coup tourne la tête… mais, surprise, derrière elle il n’y a personne! Le bruit cesse tout de suite et les feuilles demeurent sur le sol, le long du sentier, où Angèle les a écrasées en marchant.
La chapelle de Chaffiéry
Pour chaque village de la colline sa chapelle, belle, toute blanche pour la voir de loin. Mais il y en a une qui, pour des raisons inconnues, est cachée au milieu du bois… seul qui a bien de courage y passe devant sans avoir peur…
C’est le mois de novembre, vers le soir Angèle emprunte le sentier du bois pour se rendre à La Salle à la messe du septième de sa mère. L’air froid lui fend les joues, les arbres se déshabillent pour passer l’hiver. Tout semble prêt à s’endormir quand Angèle entend quelqu’un qui, derrière elle, balaye des feuilles… fshh, fshh, fshh… «Michel, c’est toi ? », pas de réponses, et alors les pas d’Angèle se font plus rapides mais le bruit des feuilles est toujours plus proche… fshh, fshh, fshh… Angèle en a assez, elle a le cœur qui bat sans repos et, vaincue par la terreur elle s’arrête devant la chapelle. Là elle est raide comme la justice, elle avale la dernière goutte de salive de sa bouche, elle retient son souffle et d’un coup tourne la tête… mais, surprise, derrière elle il n’y a personne! Le bruit cesse tout de suite et les feuilles demeurent sur le sol, le long du sentier, où Angèle les a écrasées en marchant.