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Lo pou é lo moutset

Commune: Saint-Christophe
Catégorie: Contes pour enfants

Mammagràn l'ayé dji polaille é cattro paoudzeun : eun dzano, eun rodzo, eun rosse, eun nèe é eun bô pou avouì de dzente plime de totte couleue que l'ayé noun Quiquiriquì.
L'èproù lleu ivrèe eun pégno dziquet é baillèe campa i polaille pe lo verdjì : « Pii, pii, chortade pinne... pii, pii… ».
Eun grou moutset véillèe todzoo le polaille : « Tou ou tâ, vo-z-acappo poui ! », touteun s'azardèe pa de s'approtchì, perqué lo pou fièe todzoo boun-a varda.
Lo moutset l'iye tracachà : « Si séilla l'é tro feun, n'arò praou matèn lo dountì ! ».
Eun dzoo, eun tendèn que lo pou l'iye eun tren de dzarattì dedeun lo mouì de la dreudze pe tchertchì de verse, lo moutset di : « Mon cher pou to floadjà, te créao bièn feun, ma si cou pa praou… T'a djeusto fi na grousa fote ! » é, eun profitèn de la distrachoùn di pou, lo moutset vaoule deussì eunna polaille. Que counfejoùn ! Eun poucca ten, totte le-z-atre polaille se soun beuttèe a criyì é a vaoulatì : le crite lèi tremblaoun de pouiye.
Adoùn lo pou l'é saoutoù deussì lo moutset é l'an comenchà eunna grousa bataille, a gran cou de-z-ale, de bèque é de griffe ; le plime di doe bitche vaoulaoun pe l'èe.
A la feun lo moutset l'a fallì sédì é se reteryì dedeun lo bouque : « Créao que l'iye maque feun, mi la sin-a forse é la sin-a grametoù soun euncréyable ! ».
Lo pou l'ayé gagnà ma l'iye restoù caze sensa plime é, to grafin-où é reduì eun si statte, vouzèe gnencapimì se fée vére di polaille - « Le dzente plime de mé crèisoun pa pi mi ! » - To mortifià l'é alloù se catchì dérì eungn abro.
Mammagràn, lo dzoo aprì, can l'é allèe baillì piquì i polaille, l'é apersi-se que lo pou manquèe. « Quiquiriquì, Quiquiriquì ! La coutima areuvve todzoo lo premì eun fièn vére le sin-e dzente plime ! Senque saré-tì accapitoù ? Vou pi lo tchertchì ».
Pai l'é chortia di polaillì, l'a avèitchà dedeun lo baou, l'a tchertcha-lo i pailleue... mi gnin-a trasse di pou, tanque can l'a apersì eunna plima dérì l'abro di verdjì, la seula que l'iye restèe si la queuvva di pou.
Adoùn lleu s’aprotse de l'abro, caèche la poua bitche é la pren si a cou : « Mon cher pou, tracassa-té pa, no no prégnèn pi chouèn de té é le tin-e dzente plime crèisoun pi pi grouse que devàn ».
Dèi si dzoo lo pou Quiquiriquì l'é vin-ì lo personadzo de to lo veladzo é pamì gneun moutset l'a vouzoù s'approtchì di seun polaillì.

Traduì de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984

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Lo pou é lo moutset

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Ita

Le coq et l'épervier

Grand-mère avait dix poules, quatre poussins, un jaune, un rouge, un marron, un noir et un beau coq aux belles plumes multicolores qui s'appelait Quiquiriqui.
L'après-midi elle ouvrait un petit guichet et laissait sortir ses poules dans le verger : « Pii, pii, sortez mes poules…pii, pii ».
Un gros épervier guettait toujours les poules. « Tôt ou tard, je vous attraperai ». Toutefois il ne se hasardait pas à s'approcher car le coq faisait toujours bonne garde.
L’épervier était tracassé : « Celui-là est trop malin, j’aurais des problèmes à le dresser ! ».
Un jour pendant que le coq était en train de gratter dans le tas de fumier pour chercher des vers blancs, l'épervier s’exclama : « Mon cher coq coloré, rusé je te croyais. Mais pas assez pour cette fois. Tu viens de commettre une belle erreur». Profitant de la distraction du coq, il vola sur une poule.
Quelle confusion ! Dans peu de temps, toutes les autres poules se sont mises à crier et à voleter. Leurs crêtes tremblaient de peur. Le coq alors a sauté sur l'épervier et une grande bataille a commencé.
Luttes, coups d’ailes, becquées, griffures ; les plumes des deux animaux volent dans l'air.
A la fin l'épervier a dû céder et se retirer vers le bois : « Je croyais qu’il était seulement rusé, mais sa force et sa méchanceté sont inouïes »; l'autre était trop méchant.
Le coq avait gagné mais il était resté presque sans plumes et, tout égratigné et ainsi réduit, il n'osait même plus se montrer aux poules. « Mes belles plumes elles ne pousseront plus ». Tout mortifié il alla se cacher derrière un arbre.
Grand-mère, le jour d'après, quand elle est allée donner manger aux poules, s'est aperçue que le coq manquait. « Quiquiriqui…, Quiquiriqui ! Drôle…d’habitude il arrive toujours le premier en montrant ses belles plumes ! Que s’est-il passé ? J’irai le chercher ! ».
Alors grand-mère sortit du poulailler, elle regarda dans l’étable, elle chercha au fenil…mais aucune trace du coq …jusqu’à ce qu’elle aperçoive une plume derrière l’arbre du verger, le seule restée sur la queue du coq.
Alors elle s’est approchée de l’arbre, elle a caressé la pauvre bête et l’a serrée contre son cœur : «Mon cher coq, ne t’inquiète pas, on va te soigner, et tes belles plumes repousseront plus belles et plus grandes qu'avant ».
Depuis ce jour le coq Quiquiriqui devint l’idole de tout le village et plus aucun épervier n’osa s’approcher de son poulailler.

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984

Fra

Le coq et l'épervier

Grand-mère avait dix poules, quatre poussins, un jaune, un rouge, un marron, un noir et un beau coq aux belles plumes multicolores qui s'appelait Quiquiriqui.
L'après-midi elle ouvrait un petit guichet et laissait sortir ses poules dans le verger : « Pii, pii, sortez mes poules…pii, pii ».
Un gros épervier guettait toujours les poules. « Tôt ou tard, je vous attraperai ». Toutefois il ne se hasardait pas à s'approcher car le coq faisait toujours bonne garde.
L’épervier était tracassé : « Celui-là est trop malin, j’aurais des problèmes à le dresser ! ».
Un jour pendant que le coq était en train de gratter dans le tas de fumier pour chercher des vers blancs, l'épervier s’exclama : « Mon cher coq coloré, rusé je te croyais. Mais pas assez pour cette fois. Tu viens de commettre une belle erreur». Profitant de la distraction du coq, il vola sur une poule.
Quelle confusion ! Dans peu de temps, toutes les autres poules se sont mises à crier et à voleter. Leurs crêtes tremblaient de peur. Le coq alors a sauté sur l'épervier et une grande bataille a commencé.
Luttes, coups d’ailes, becquées, griffures ; les plumes des deux animaux volent dans l'air.
A la fin l'épervier a dû céder et se retirer vers le bois : « Je croyais qu’il était seulement rusé, mais sa force et sa méchanceté sont inouïes »; l'autre était trop méchant.
Le coq avait gagné mais il était resté presque sans plumes et, tout égratigné et ainsi réduit, il n'osait même plus se montrer aux poules. « Mes belles plumes elles ne pousseront plus ». Tout mortifié il alla se cacher derrière un arbre.
Grand-mère, le jour d'après, quand elle est allée donner manger aux poules, s'est aperçue que le coq manquait. « Quiquiriqui…, Quiquiriqui ! Drôle…d’habitude il arrive toujours le premier en montrant ses belles plumes ! Que s’est-il passé ? J’irai le chercher ! ».
Alors grand-mère sortit du poulailler, elle regarda dans l’étable, elle chercha au fenil…mais aucune trace du coq …jusqu’à ce qu’elle aperçoive une plume derrière l’arbre du verger, le seule restée sur la queue du coq.
Alors elle s’est approchée de l’arbre, elle a caressé la pauvre bête et l’a serrée contre son cœur : «Mon cher coq, ne t’inquiète pas, on va te soigner, et tes belles plumes repousseront plus belles et plus grandes qu'avant ».
Depuis ce jour le coq Quiquiriqui devint l’idole de tout le village et plus aucun épervier n’osa s’approcher de son poulailler.

Tiré de : Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome I, Histoires d’animaux, Rita Decime, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984