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La vatse mèitiye

Commune: Saint-Christophe
Catégorie: Contes pour enfants

N'ayé eun cou dou frée, Piérinno é Mouisse, que itaoun pe lo mimo veladzo, deun doe mèizoùn eunna protso de l'atra. Eun dzoo Piérinno proupouze : « Senque nen di-teu de beuttì eunsemblo le noutro sou é d'atsetì an vatse ? ».
Mouisse assette é lo dzoo aprì partèisoun pe allì a la fèa de Vapeleunna.
Eun roulèn, Piérinno, que se crèjè bièn pi feun que Mouisse, pense : « Te fio pi vére mé ! ».
A la fèa, aprì avèi bièn avèitchà totte le vatse, a partì di baousan-aye i tsatagnaye, di rèine di corne i rèine di lasì, di vatse di corne boclle a salle di corne rebécaye, di vatse ipalèe i vatse eumbatèe, nen cherdoun eunna, Lenetta, eunna blantse é rodze, fran eunna balla vatse, é la payoun avouì le sou que l'ayàn beuttoù eunsemblo.
Can la fèa l'é freniya, le dou frée tournoun i mitcho : « La min-èn pi i baou de mé, l'é pi grou é pi sèque », di Piérinno.
Mi comenchoun to de chouite a disquetì pe savèi dedeun queun baou beuttì la vatse.
Aprì avèi bièn disquetoù to lo loun di tsemeun : « Volà la soluchoùn, appeillèn pi la vatse i mentèn di prou, euntremì di doe mèizoùn de no».
Dèi sen, le dou frée disidoun finque de se partadjì la vatse. Piérinno, lo pi euntéllijàn, l'ou lo devàn de la bitche : «Pèi me eumpouertso pa pi le man é n’i pi mouèn de travaille ».
Lo dérì adoùn reste a Mouisse : « Te crèjè de itre lo pi feun, t'a voulì la partia de la tita, aya te fa pi alli-lei tchertchì de fen é d'ive pe lèi baillì piquì é bée... é sensa nen avèi gneun gagnadzo ! Mé, i countrio, vou pi tchertchì eun sezeleun pe aryì la vatse é vendre de boun lasì ! ».

Traduì de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984.

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La vatse mèitiye

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Ita

La vache partagée

Il était une fois deux frères, Pierino et Maurice, qui habitaient le même village, dans deux maisons proches l'une de l'autre. Un jour Pierino propose : « Qu’en penses-tu si on rassemblait nos épargnes et que l’on achetait une vache ? ».
Maurice accepte et le lendemain ils se mettent en route pour aller à la foire du village voisin.
En marchant Pierino, qui se croyait bien plus malin que Maurice, pense : « Je te mettrais au pas ».
A la foire, après avoir bien examiné toutes les vaches, des pie noirs à la tête blanche jusqu’aux châtaines, des reines jusqu’aux vaches à lait, des vaches aux cornes bouclées, jusqu’à celles aux cornes retournées vers le haut, des vaches aux épaules abaissées jusqu’à celles à l’échine courbée, ils en choisissent une, Lenetta, une pie-rouge bien grasse et la payent avec l'argent qu'ils avaient mis en commun.
Quand la foire est finie, les deux frères retournent à la maison : « On l’amènera dans mon étable, elle est plus grande et sèche », dit Pierino. Mais ils commencent tout de suite à discuter pour savoir dans quelle étable mettre la vache.
Après s’être bien disputé tout le long du chemin : « Voilà la solution, on va attacher la vache au milieu d'un pré situé entre nos maisons ».
Après cela, les deux frères décident aussi de se partager la vache. Pierino, le plus intelligent, veut le devant de la bête : « Je ne me salirai pas les mains et j’aurai moins de travail ».
Donc il reste le derrière pour Maurice.
« Tu croyais être le plus rusé - pense Maurice - tu as voulu la partie de la tête, maintenant il faut que tu ailles chercher du foin et de l'eau pour lui donner à manger et à boire…alors que tu n’auras aucun gain; tandis que moi j’irai chercher un seau pour traire la vache et vendre mon bon lait ».

Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984

Fra

La vache partagée

Il était une fois deux frères, Pierino et Maurice, qui habitaient le même village, dans deux maisons proches l'une de l'autre. Un jour Pierino propose : « Qu’en penses-tu si on rassemblait nos épargnes et que l’on achetait une vache ? ».
Maurice accepte et le lendemain ils se mettent en route pour aller à la foire du village voisin.
En marchant Pierino, qui se croyait bien plus malin que Maurice, pense : « Je te mettrais au pas ».
A la foire, après avoir bien examiné toutes les vaches, des pie noirs à la tête blanche jusqu’aux châtaines, des reines jusqu’aux vaches à lait, des vaches aux cornes bouclées, jusqu’à celles aux cornes retournées vers le haut, des vaches aux épaules abaissées jusqu’à celles à l’échine courbée, ils en choisissent une, Lenetta, une pie-rouge bien grasse et la payent avec l'argent qu'ils avaient mis en commun.
Quand la foire est finie, les deux frères retournent à la maison : « On l’amènera dans mon étable, elle est plus grande et sèche », dit Pierino. Mais ils commencent tout de suite à discuter pour savoir dans quelle étable mettre la vache.
Après s’être bien disputé tout le long du chemin : « Voilà la solution, on va attacher la vache au milieu d'un pré situé entre nos maisons ».
Après cela, les deux frères décident aussi de se partager la vache. Pierino, le plus intelligent, veut le devant de la bête : « Je ne me salirai pas les mains et j’aurai moins de travail ».
Donc il reste le derrière pour Maurice.
« Tu croyais être le plus rusé - pense Maurice - tu as voulu la partie de la tête, maintenant il faut que tu ailles chercher du foin et de l'eau pour lui donner à manger et à boire…alors que tu n’auras aucun gain; tandis que moi j’irai chercher un seau pour traire la vache et vendre mon bon lait ».

Tiré de : Rita Decime, Conte pe le petchoù de inque - Contes pour les enfants d’ici - Tome II, Histoires d’animaux, Musumeci Éditeur, Quart (Ao) 1984